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Réglage

Ahmad Faisal Muhamad : L’espace extra-atmosphérique n’appartient pas à des nations individuelles

Bakou, 7 mai, AZERTAC
En application de sa résolution 76/262 d’avril 2022, l’Assemblée générale a débattu, aujourd’hui, du veto mis par la Fédération de Russie, le 24 avril au Conseil de sécurité, sur un projet de texte qui visait à encadrer l’usage des armes nucléaires et des armes de destruction massive dans l’espace extra-atmosphérique. La délégation russe a défendu son exercice du droit de veto en dénonçant des manœuvres occidentales, tandis qu’une majorité de pays s’alarmaient de ce comportement « irresponsable ».
Pour rappel, ce projet de résolution, qui avait été déposé par les États-Unis et le Japon, avait recueilli 13 voix pour, une voix contre (Fédération de Russie) et une abstention (Chine).
En ouvrant ce débat, M. Ahmad Faisal Muhamad, vice-président de l’Assemblée générale, a regretté que, « une fois de plus », le Conseil ne soit pas parvenu à trouver un consensus sur un projet de résolution traitant des armes de destruction massive dans l’espace. « L’espace extra-atmosphérique n’appartient pas à des nations individuelles », et doit être « un lieu de paix et de coopération au bénéfice et dans l’intérêt de tous les pays », a-t-il fait valoir. Dénonçant la militarisation actuelle de l’espace extra-atmosphérique, il a exhorté tous les États Membres, en particulier ceux qui disposent de capacités supérieures pour explorer l’espace, à respecter pleinement les dispositions du Traité sur l’espace extra-atmosphérique de 1967. Celui-ci, a-t-il rappelé, interdit clairement aux États parties de placer en orbite autour de la Terre tout objet transportant des armes nucléaires ou tout autre type d’armes de destruction massive, d’installer de telles armes sur des corps célestes ou de stationner de telles armes dans l’espace de toute autre manière.
Notant que le traité de 1967, signé par 136 États, contient déjà une interdiction inconditionnelle du déploiement d’armes de destruction massive dans l’espace, la Fédération de Russie a estimé que le projet de texte visait à utiliser le Conseil pour introduire de nouvelles restrictions qui n’avaient été enregistrées nulle part auparavant, y compris dans le traité de 1967, et ce, sans discussion préalable entre experts. (ONU)

 

Monde 2024-05-07 12:46:00