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Réglage

Le président de la Corée du Sud frappé d'une interdiction de sortie du territoire national

Bakou, 9 décembre, AZERTAC

Le président Yoon Suk Yeol a été placé lundi sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire sud-coréen pendant toute la durée d'une enquête pour abus de pouvoir et haute trahison suite à l'instauration éphémère de la loi martiale la semaine passée, alors que son avenir politique paraît de plus en plus compromis.
L'interdiction a été ordonnée par le ministère de la Justice peu de temps après que le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a annoncé en avoir fait la demande. Yoon est actuellement cité comme suspect dans trois enquêtes menées en parallèle par la police, le Parquet et le CIO, pour les faits commis lorsque celui-ci a décidé mardi soir, à la surprise générale, d'avoir recours à la loi martiale pour lutter contre les forces «anti-étatiques» et «pro-nord-coréennes» au sein du Parlement qu'il accusait de paralyser le pays.
L'ordre avait été finalement levé six heures plus tard, dès lors que l'Assemblée nationale est parvenue à braver la présence de policiers et de l'armée pour voter la fin de la loi martiale. Une motion demandant la destitution de Yoon avait par la suite été déposée par les six partis d'oppositions siégeant à l'Assemblée nationale mais celle-ci a échoué samedi dernier après que le vote a été invalidé faute de quorum, la quasi-totalité des députés de la formation au pouvoir, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), ayant choisi de quitter l'hémicycle juste avant procéder au vote.
Bae Sang-eop, un haut responsable en charge de l'immigration au sein du ministère de la Justice, a indiqué lors d'un audit parlement ce lundi qu'une interdiction de sortie du territoire est presque toujours accordée après simple vérification que la demande remplit bien toutes les conditions.
Le chef du CIO, Oh Dong-woon, a annoncé plus tôt dans la journée au cours d'une session d'une commission parlementaire que son agence est déterminée en principe à mener une enquête minutieuse contre «le meneur et les principaux contrevenants liés à cet acte de haute trahison», quitte à placer les suspects en garde à vue. Interrogé sur la possibilité qu'une interdiction de sortie du pays soit également demandée pour Kim Keon Hee, l'épouse du président, Bae a indiqué que cela pourrait être envisagé. (Yonhap)

 

Monde 2024-12-09 17:00:00