Le directeur du Festival international transsaharien de Zagora : Nous sommes très heureux de la participation de l’Azerbaïdjan avec le film « Froid comme le marbre »
Rabat, 9 décembre, Chouaib Brhadda, AZERTAC
La République d’Azerbaïdjan participera du 9 au 13 décembre 2024 à Zagora, au Maroc, au Festival international du film transsaharien, dont la Russie est le pays invité de cette 18ème édition.
C'est un événement culturel et artistique initialement établi par certains opérateurs touristiques dans le but de promouvoir le tourisme de la région, avant de devenir un festival international du film ayant pour thématique, le Sahara. C’est un événement culturel et artistique organisé par l’Association du film transsaharien de Zagora.
Au fil du temps, le festival international commence à s'identifier à cette petite ville du sud-est du Royaume, pour devenir, par la suite, un point d'accès pour la découverte des différentes cultures du monde et constituer une fenêtre, à travers laquelle la ville est au-devant de la scène du monde de l’art et de l’industrie cinématographique.
Il s'agit de journées de visionnage et de divertissement, au cours desquelles des films de différents pays participent à des compétitions, telles que celle des long-métrages, des court-métrages, du scénario, du meilleur rôle féminin et du meilleur rôle masculin.
Pour en savoir plus sur ce rendez-vous international du cinéma, le correspondant de l’agence de presse AZERTAC au Maroc a interviewé le président du Festival international du film transsaharien, Khaled Chahid.
- Qu’est-ce qui distingue le Festival international du film transsaharien de Zagora des autres festivals de cinéma au Maroc ou à l’étranger ?
- Au fil des éditions, le Festival international du film transsaharien a réussi à la consolidation de la culture cinéphilique dans la ville et à la formation d'un grand nombre de jeunes qui s’intéressent au domaine de l’art et du cinéma et qui excellent dans l'écriture des scénarios de films traitant de l’histoire et de la culture de la région. Leurs productions se sont développées grâce à leur participation à des ateliers et des concours organisés, ainsi qu’à la participation à des séminaires, des rencontres thématiques, ainsi qu'à des Masters class sur l’analyse cinématographique et documentaire, le montage, la décoration et la réalisation, animés par des stars du grand écran, des critiques, des réalisateurs, des écrivains et autres chercheurs dans le domaine du septième art.
Ces activités ont été un outil de marketing territorial et de promotion du tourisme et du développement régional aux niveaux national et international. Cela a eu un impact positif sur la population et le territoire. En effet, le tourisme enregistre, ces dernières années, à une reprise touristique remarquable pendant la période du festival, car à chacune de ses éditions, le nombre d’invités et de visiteurs arrivant dans la région augmente, et par conséquent les nuitées enregistrées par les établissements hôteliers prennent de l'ampleur, et le secteur des transports connaît également un réel dynamisme.
- Quel message le festival vise-t-il à transmettre au public ?
- Nous considérons le Festival international du film transsaharien comme un espace d’échange de points de vues et d’expériences entre tous les acteurs concernés aux niveaux local, national et international. Nous considérons également que notre mission est de diffuser les valeurs de citoyenneté et les principes des droits de l’homme, tels qu’ils sont internationalement reconnus. Et ce, à travers le cinéma, en encadrant les jeunes, en encourageant leur potentiel culturel, plus particulièrement dans le domaine de la littérature et de l’industrie cinématographique. Le festival offre ainsi des espaces pour la diffusion des idées de lumière, de liberté et d’égalité. Il contribue, de ce fait, à la lutte contre l’extrémisme et le discours de la haine.
- Quelle est la spécificité de cette 18ème édition et quelles sont les nouveautés qui ont été apportées ?
- La dix-huitième édition du Festival international du film transsaharien connaît cette année une programmation riche et variée, à travers les quatre compétitions du festival : la compétition de longs métrages, fiction et documentaire, la compétition des court-métrages et la compétition de scénarios. A cet égard, 25 films de 20 pays concourent pour les prix du festival.
Le festival se réjouit également de la participation de l’Azerbaïdjan, qui sera présent à Zagora avec le film « Froid comme le marbre » réalisé par Assif Rustamov, qui va concourir dans la compétition officielle des long-métrages, une participation qui contribuera sans aucun doute à développement des actions conjointes entre le Maroc et l’Azerbaïdjan dans le domaine de la création cinématographique.
Le cinéma en tant que forme d'expression artistique rapproche les uns des autres sur les plans humain, créatif, touristique, etc.
Cette session s'illustre également par l’ouverture du festival sur le cinéma des pays du Caucase. D'un autre côté, le cinéma russe sera l’invité d’honneur de cette édition, à travers une importante délégation de cinéastes russes, en plus de films russes qui seront projetés. La cérémonie d’ouverture connaîtra la participation du groupe chorégraphique et musicale Kalinka de Moscou. Nous émettons l'espoir que notre festival aura comme invité d’honneur le cinéma azerbaïdjanais.
Il est à noter que la 18ème édition mettra également à l’honneur de grandes figures et des vedettes du cinéma marocain, telles que les artistes Siham Assif, Hassan Badida et Fatima Bouchan.
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