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Réglage

Le président de la Corée du Sud s’excuse pour avoir imposé la loi martiale et promet que cela ne se reproduira pas

Bakou, 7 décembre, AZERTAC
Le président Yoon Seok Yeol a présenté ce samedi ses excuses pour avoir inquiété la population en décrétant la loi martiale plus tôt cette semaine, assurant qu'il n'y aurait pas de seconde tentative, selon l’agence de presse Yonhap.
«Je suis désolé et présente mes excuses sincères à la population, qui a dû être grandement surprise», a déclaré Yoon dans son allocution diffusée en direct à la télévision, à quelques heures du vote à l'Assemblée nationale sur une motion de destitution à son encontre.
Il s'agit de sa première apparition publique depuis qu'il a imposé la loi martiale mardi soir avant de la lever au bout de six heures suite à son blocage par le Parlement.
Yoon a affirmé qu'il avait instauré la loi martiale à cause de son «désespoir» en tant que président mais a reconnu que cette décision brusque a causé au sein de la population de l'inquiétude et des désagréments. Il a également nié les rumeurs selon lesquelles la loi martiale pourrait être de nouveau imposée.
«Je ne fuirai pas devant mes responsabilités judiciaires et politiques concernant l'instauration de la loi martiale», a-t-il assuré en promettant de laisser toutes les décisions, y compris au sujet de son mandat, au Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation au pouvoir.
Yoon a été élu en mai 2022 pour un mandat de cinq ans non renouvelable.
Yoon fait face à une pression croissante pour qu'il démissionne ou soit destitué après qu'il a plongé le pays dans un grand désarroi en imposant la loi martiale dans le but de déraciner les «forces anti-étatiques». Il avait accusé l'opposition de paralyser les fonctions du gouvernement avec des motions de destitution et sa proposition de réduction de budget.
L'opposition, qui totalise 192 des 300 sièges à l'Assemblée nationale, prévoit de voter sur la motion de destitution lors d'une séance plénière prévue à 17h. Pour être adoptée, la motion nécessitera la majorité qualifiée des deux tiers, ce qui signifie qu'au moins huit voix favorables devront venir du parti au pouvoir, qui détient 108 sièges.
Après l'allocution du président, Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (PD), la plus grande formation de l'opposition, a réitéré son appel à ce que Yoon démissionne ou soit destitué immédiatement.
Le président du PPP, Han Dong-hoon, a de son côté remis en cause la capacité de Yoon à gouverner en notant que sa retraite anticipée est «inévitable».

 

 

 

Monde 2024-12-07 14:51:00