×
A
A
A
Réglage

670 000 décès dus au cancer du sein dans le monde en 2022

Bakou, 4 octobre, AZERTAC
Le cancer du sein est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Si rien n’est fait, les tumeurs peuvent se propager dans l’organisme et avoir une issue fatale.
Les cellules mammaires cancéreuses ont leur origine dans les canaux galactophores et/ou les lobules qui produisent le lait. La forme la plus précoce (in situ) n’engage pas le pronostic vital et peut être détectée à un stade précoce. Les cellules cancéreuses peuvent se propager au tissu mammaire voisin (invasion), ce qui provoque des tumeurs qui forment des masses ou un épaississement.
Les cancers invasifs peuvent se propager aux ganglions lymphatiques environnants ou à d’autres organes (en formant des métastases). Les métastases sont potentiellement mortelles.
Le traitement est adapté à la personne, au type de cancer et à sa propagation. Il associe la chirurgie, la radiothérapie et les médicaments.
Ampleur du problème
En 2022, on a recensé 2,3 millions de cas féminins et 670 000 décès dus au cancer du sein dans le monde. Présent dans tous les pays, le cancer du sein touche les femmes de tous âges à partir de la puberté, mais son incidence croît à mesure que l’âge avance.
Les estimations mondiales révèlent des inégalités frappantes en matière de charge du cancer du sein en fonction du développement humain. Par exemple, dans les pays où l’indice de développement humain (IDH) est très élevé, 1 femme sur 12 reçoit un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 71 en meurt.
En revanche, dans les pays à faible IDH, si seule 1 femme sur 27 reçoit un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie, 1 femme sur 48 en meurt.
Qui présente un risque de cancer du sein ?
Le sexe féminin est le facteur de risque de cancer du sein le plus important. Environ 99 % des cancers du sein surviennent chez les femmes, contre 0,5 à 1 % chez les hommes. Le traitement du cancer du sein chez l’homme suit les mêmes principes que celui du cancer du sein chez la femme.
Certains facteurs accroissent le risque de cancer du sein, notamment l’âge, l’obésité, l’abus d’alcool, des antécédents familiaux de cancer du sein, une exposition aux radiations, les antécédents gynécologiques (l’âge au moment des premières règles et à la première grossesse, par exemple), le tabagisme et un traitement hormonal postménopause. Près de la moitié des cancers du sein touchent des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque particulier autre que le sexe (féminin) et l’âge (plus de 40 ans).
Le risque est accru en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, mais la plupart des femmes diagnostiquées n’ont pas d’antécédents familiaux connus. Leur absence ne signifie donc pas nécessairement que le risque soit moindre.
Certaines mutations génétiques héréditaires de haute pénétrance accroissent fortement le risque de cancer du sein, les plus importantes étant présentes dans les gènes BRCA1, BRCA2 et PALB2. Les femmes chez qui l’on découvre des mutations de ces gènes de premier plan peuvent envisager des stratégies de réduction des risques comme l’ablation chirurgicale des deux seins ou des stratégies de chimioprévention.
Signes et symptômes
Dans un premier temps, le cancer du sein est asymptomatique chez la plupart des malades ; la détection précoce est donc fondamentale.
Il peut néanmoins provoquer une association de différents symptômes, notamment aux stades plus avancés. Les symptômes du cancer du sein sont notamment :
une masse ou un épaississement dans le sein, souvent indolore,
un changement de la taille, de la forme ou de l’apparence du sein,
des fossettes, des rougeurs, une peau d’orange ou d’autres changements cutanés,
une modification de l’apparence du mamelon ou de la peau qui l’entoure (aréole),
un écoulement mamelonnaire anormal ou sanglant.
En cas de masse anormale dans le sein, même indolore, il convient de consulter un médecin.
La plupart des masses de ce type ne sont pas cancéreuses. Le traitement des masses qui sont cancéreuses est plus efficace lorsqu’elles sont de taille réduite et ne se sont pas étendues aux ganglions lymphatiques environnants.
Le cancer du sein peut se propager à d’autres organes et provoquer d’autres symptômes. Le plus souvent, les ganglions lymphatiques situés sous le bras sont le premier site de propagation détectable. Il arrive toutefois qu’on ne sente pas des ganglions lymphatiques porteurs de cancer.
Les cellules cancéreuses peuvent progressivement se propager à d’autres organes comme les poumons et le foie, ainsi qu’au cerveau et aux os. Une fois ces sites atteints, de nouveaux symptômes liés au cancer peuvent apparaître, comme des douleurs osseuses ou des maux de tête.
Action de l’OMS
L’objectif de l’Initiative mondiale contre le cancer du sein de l’OMS est de réduire la mortalité qu’il provoque de 2,5 % par an et d’éviter ainsi 2,5 millions de décès par ce type de cancer entre 2020 et 2040 dans le monde. Une baisse annuelle de 2,5 % permettrait d’éviter 25 % des décès par cancer du sein d’ici à 2030 chez les femmes de moins de 70 ans et 40 % d’ici à 2040. La réalisation de ces objectifs repose sur trois piliers : la promotion de la santé en vue d’une détection précoce, un diagnostic rapide et une prise en charge complète du cancer du sein.
Les mesures d’éducation en santé publique visant à sensibiliser les femmes et leurs proches aux signes et symptômes du cancer du sein et à leur faire comprendre l’importance d’une détection et d’un traitement précoces amèneront davantage de femmes à consulter un médecin dès qu’un cancer du sein est suspecté et avant qu’il ne parvienne à un stade avancé. Ces progrès sont possibles même en l’absence de mammographie de dépistage – technique actuellement difficile à mettre en place dans un grand nombre de pays. (ONU)

 

Monde 2024-10-04 11:48:00