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Réglage

Jeux olympiques : les autorités sanitaires en alerte face aux risques de maladies

Paris, 12 juillet, AZERTAC

Avec des millions de visiteurs attendus pendant les Jeux olympiques et paralympiques jusqu'à début septembre, les autorités sanitaires surveillent de près certaines maladies, comme le Covid-19 et celles transmises par le moustique tigre.
Du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris attireront plus de 15 millions de visiteurs, dont près de 2 millions d'étrangers, selon les projections de l'office du tourisme de la capitale. En plus de ces visiteurs, des milliers d'athlètes, leur staff et environ 20 000 journalistes étrangers seront présents, selon Santé publique France (SPF).
Si cette affluence est bénéfique pour l'économie française, elle inquiète les autorités sanitaires qui craignent une recrudescence de certaines maladies, telles que le Covid-19, en augmentation depuis le début de l'été, et la coqueluche. Le moustique tigre, très présent en Île-de-France, est également une source de préoccupations en raison des maladies qu'il transmet, comme la dengue, le zika et le chikungunya. En prévision, la Cellule d'intervention biologique d'urgence (Cibu) de l'Institut Pasteur se prépare à diagnostiquer un large éventail de virus et bactéries, comme l'explique Jean-Claude Manuguerra à France 3 Paris-Île-de-France.
Selon Marie Bâville, sous-directrice de la veille et de la sécurité sanitaire à la direction générale de la santé, il n'y a actuellement pas de raison de s'inquiéter, mais il faut rester prudent. Le brassage de milliers de personnes pourrait favoriser la transmission du Covid-19, obligeant potentiellement certains athlètes à se retirer des compétitions en cas de contamination. SPF a noté une hausse significative des passages aux urgences et des appels à SOS Médecins en juin en raison du virus.
Les autorités sanitaires surveillent également les arboviroses, comme la dengue, le zika et le chikungunya, transmises par le moustique tigre. Le premier cas autochtone de dengue a été détecté dans l'Hérault le 8 juillet, ce qui a déclenché des actions préventives pour éviter la propagation locale du virus. Les autorités s'inquiètent d'une augmentation des cas importés de dengue, déjà en hausse cette année en raison de la flambée dans les Amériques et les Caraïbes.
La prévention est cruciale pour limiter la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST). Plus de 200 000 préservatifs masculins, 20 000 féminins et 10 000 digues buccales seront distribués dans le village olympique. Une campagne de sensibilisation et des tests de dépistage seront également mis en place. Santé publique France a diffusé des affiches sur la santé sexuelle et rediffusé une campagne d'information, bien que celle-ci ne soit disponible qu'en français.
Les autorités sanitaires sont en état d'alerte maximale pour prévenir et gérer les risques sanitaires pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. La surveillance, la prévention et la sensibilisation sont les maîtres-mots pour assurer la sécurité des visiteurs, des athlètes et de la population locale.

Monde 2024-07-12 16:35:00