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Réglage

Corée du Sud : les naissances à un nouveau plus bas historique en janvier

Bakou, 27 mars, AZERTAC
Le nombre de nouvelles naissances en Corée du Sud est tombé cette année à son plus bas niveau pour un mois de janvier, ont révélé des chiffres publiés mercredi, dressant un tableau de plus en plus préoccupant pour l'avenir démographique du pays, déjà confronté à un vieillissement rapide de sa population, selon l’agence de presse Yonhap.
Seuls 21.442 enfants ont vu le jour au cours du mois de janvier 2024, soit 7,7% de moins qu'un an auparavant, d'après les dernières données de Statistique Corée (KOSTAT). Il s'agit du nombre le plus bas pour le premier mois de l'année depuis 1981, année où l'agence a commencé à compiler ces données.
Ces chiffres permettent également de constater une accélération du phénomène au cours des dernières années. Alors que les naissances avaient diminué de seulement 1% en glissement annuel au moins de janvier 2022, le rythme s'était accéléré l'année suivante avec une baisse de 5,7% en janvier 2023.
Le nombre de naissances pour le premier mois se situait encore dans les 60.000 en 2000 mais est passé sous la barre des 50.000 en 2002 avant de continuer à plonger en dessous de 40.000 en 2016. Le nombre de janvier tourne autour de 20.000 depuis 2020. Cette évolution est significative étant donné que c'est habituellement en janvier que la Corée enregistre le plus de naissances dans l'année. A noter tout de même que c'est la première fois depuis mars 2023 que le nombre mensuel de nouveau-nés dépassait les 20.000.
Le pays traverse actuellement des changements démographiques aux perspectives alarmantes, alors que de plus en plus de jeunes adultes choisissent de repousser l'âge de leur mariage ou d'abandonner complètement l'idée de fonder une famille. Cela est dû tout autant à l'évolution des mœurs et des modes de vie, qui ont rendu le célibat et les couples mariés sans enfant mieux acceptés par la société, qu'aux difficultés économiques auxquelles sont confrontés les couples désireux de devenir parents. Entre la flambée des prix immobiliers, un marché de l'emploi difficile et le ralentissement de l'économie nationale, sans compter les coûts nécessaires pour assurer à l'enfant un bon parcours scolaire, beaucoup de couples arrivent à la conclusion que les sacrifices seraient trop élevés.

Monde 2024-03-27 19:42:00