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Réglage

Corée du Sud : le gouvernement lance des sanctions face à l'action «illégale» des médecins en formation

Bakou, 4 mars, AZERTAC

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales de la Corée du Sud a déclaré ce lundi avoir entamé la procédure pour suspendre les licences d'environ 7.000 médecins en formation qui ont refusé de suivre l'ordre du gouvernement de reprendre le travail, en avertissant que cette décision sera «irréversible», selon l’agence de presse Yonhap.
Environ 9.000 médecins en formation ont arrêté de travailler dans les grands hôpitaux du pays il y a 14 jours, pour protester contre la décision du gouvernement de relever de 2.000 le quota d'inscriptions dans les facultés de médecine l'année prochaine, contre 3.058 places actuellement.
Le deuxième vice-ministre de la Santé Park Min-soo a indiqué que le gouvernement avait pris des mesures pour suspendre les licences des médecins en formation qui ont quitté leur lieu de travail. «Cette mesure est irréversible», a indiqué Park, en ajoutant que la mesure punitive laissera des traces permanentes qui affecteront leur future carrière.
«Le gouvernement a l'intention d'effectuer des enquêtes sur place pour repérer les violations qui seront suivies de réponses en vertu de la loi et des principes», a-t-il dit. «Les réponses aux responsables clés de l'action collective conduisant au chaos dans le secteur médical seront exécutées sévèrement et rapidement.»
Plut tôt dans la journée, le ministre de la Santé Cho Kyoo-hong a déclaré que les autorités projetaient de prendre des mesures punitives face à l'action collective «illégale» des médecins en formation.
«Le gouvernement reste ferme sur ses principes contre l'action collective illégale des médecins en formation», a déclaré Cho lors d'un point de presse en exprimant ses regrets face à la manifestation organisée hier par les médecins.
Des médecins internes et résidents, qui jouent un rôle crucial d'assistance lors des interventions chirurgicales et traitements d'urgence dans les principaux hôpitaux du pays, poursuivent leur action collective, entraînant des annulations et reports massifs d'opérations chirurgicales et des perturbations dans les services d'urgence.
Le gouvernement avait lancé un ultimatum aux médecins protestataires pour un retour au travail jusqu'à jeudi dernier en les avertissant que la non-conformité pourrait conduire à une mesure punitive, telle qu'une sanction pénale ou révocation de leur licence de médecine.
Jusqu'à présent, cet avertissement n'a eu que peu d'effet pour les ramener au travail. Un total de 8.945 médecins en formation ont quitté leur travail et 565 y sont retournés jusqu'à jeudi soir, selon Park.
Les médecins pourront voir une suspension de leur licence pendant un an ou être condamnés à trois ans de prison ou à une amende de 30 millions de wons (22.455 dollars) s'ils ne respectent pas l'ordre du gouvernement.
Le gouvernement affirme que l'augmentation du quota d'admissions dans les facultés de médecine est nécessaire pour résoudre la pénurie de médecins, notamment dans les zones rurales, le désintérêt pour les branches essentielles telles que la pédiatrie, l'obstétrique et la médecine d'urgence, ainsi que la question du vieillissement de la population.
Les médecins avancent quant à eux que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur la protection contre les poursuites judiciaires pour faute professionnelle et sur l'accroissement des rémunérations afin d'encourager plus de médecins à exercer leur profession dans les zones peu populaires.

Monde 2024-03-04 17:31:00