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Réglage

La Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme violent au siège de l’ICESCO

Bakou, 15 novembre, AZERTAC

Mardi 14 novembre 2023, ont été lancés les travaux de la 3ème édition de la Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme violent, tenue sous le thème : « Le savoir scientifique dans la lutte contre l’extrémisme violent », par l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), en partenariat avec l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence (OMEV), en collaboration avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) au Royaume du Maroc, la Rabita Mohammedia des Oulémas et le Policy Center for the New South (PCNS), et en présence de hauts fonctionnaires et de représentants d’organisations internationales et régionales, ainsi que d’un groupe d’experts et de chercheurs dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme.
La Conférence, qui s’étale sur deux jours, a débuté par la récitation de quelques versets du Saint Coran, suivie de la présentation par l’Ambassadeur Khalid Fathalrahman, Chef du Centre du Dialogue civilisationnel de l’ICESCO. Par la suite, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation, a pris la parole marquant ainsi le lancement de la séance d’ouverture. Dans son discours, il a souligné que l’extrémisme violent a de nombreuses causes, qu’il convient d’étouffer dans l’œuf pour lutter contre ce phénomène, et que l’extrémisme ne se limite pas à une croyance, une région ou une nationalité spécifique.
Le Directeur général de l’ICESCO a également mis en garde contre les mouvements extrémistes violents qui ne cessent de bénéficier du grand développement de la communication, en particulier des applications de l’intelligence artificielle, et contre l’impact de l’extrémisme sur les enfants, car il alimente et enracine leur comportement violent à travers les jeux électroniques permettant ainsi de faciliter le processus de leur recrutement à l’avenir. Il a conclu son discours en condamnant l’agression brutale d’Israël contre les territoires palestiniens, qui bafoue toutes les lois et normes internationales.
Par ailleurs, M. Abdellatif Ouahbi, ministre marocain de la Justice, a indiqué dans son allocution que le savoir scientifique permet d’immuniser contre les idées extrémistes, et que le Royaume du Maroc veille à adopter une approche nationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, qui vise à lutter contre les causes de la pensée extrémiste.
M. Weixiong Chen, Directeur exécutif par intérim de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme des Nations Unies, a expliqué que les groupes terroristes et extrémistes violents s’efforcent d’exploiter les crises environnementales, la pauvreté, la mauvaise gouvernance et les violations des droits de l’homme pour recruter davantage de membres.
De son côté, Mme Amina Bouayach, Présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), a précisé que le phénomène de l’extrémisme violent expose les systèmes de valeurs démocratiques et les droits de l’homme à un réel danger. De même, Dr Khalid bin Abdulaziz Alharfash, Vice-président de l’Université arabe Nayef pour les sciences sécuritaires pour les relations extérieures au Royaume d’Arabie Saoudite, a salué la Conférence qui est, selon lui, conforme aux efforts de l’Université dans le domaine de lutte contre la pensée extrémiste.
Dans son discours, M. Hakim Bendaoud, représentant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) au Maroc, a souligné que l’approche sécuritaire n’est pas suffisante pour faire face au terrorisme, et qu’elle doit être associée à une approche globale qui touche tous les aspects et les causes de l’extrémisme, et les moyens de le prévenir. L’ambassadeur Mohamed Loulichki, chercheur principal au PCNS, a déclaré que le terrorisme s’était répandu de telle manière qu’il devait être combattu de manière globale, selon des stratégies nationales et la coopération internationale.
Dans son intervention, M. Abdelouahed Jamali Idrissi, coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des Détenus au Maroc, a parlé des difficultés et des défis auxquels sont confrontés les anciens détenus dans leur réinsertion dans la société. M. Carlos Alexandre Monteiro Reyes, Directeur du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, a souligné l’importance de l’éducation en tant qu’outil de lutte contre l’extrémisme.
Dans son discours, Dr El Mostafa Rezrazi, Président de l’OMEV, a présenté les thématiques que la conférence abordera tout au long de ses sessions dans le but d’échanger l’expertise et les expériences nationales et internationales en matière de lutte contre l’extrémisme violent.
Après la séance d’ouverture, ont été lancées la première session de la conférence sur les aspects comportementaux et psychologiques liés au recrutement et au rejet de l’extrémisme, et la deuxième session qui a discuté du rôle du savoir dans la lutte contre l’extrémisme. Il convient de rappeler que l’ordre du jour de la deuxième journée de la conférence comprend : l’échange d’expertise et d’expériences nationales et internationales sur les programmes visant à rejeter l’extrémisme ; le danger de l’utilisation de la technologie et de l’intelligence artificielle dans l’extrémisme ; et l’échange des bonnes expériences et pratiques en matière de retour des combattants étrangers et de leurs familles. (ICESCO)

 



 

Societe 2023-11-15 12:52:00