Accord migratoire avec la Tunisie : l’UE va commencer à débourser les fonds « dans les prochains jours »
Bakou, 23 septembre, AZERTAC
La Commission européenne a annoncé ce vendredi qu’elle commencerait à débourser « dans les prochains jours » les fonds prévus dans le cadre de l’accord conclu en juillet avec la Tunisie avec pour objectif de faire baisser les arrivées de migrants depuis les côtes tunisiennes, a rapporté la presse étrangère.
« La Commission annonce aujourd'hui une aide budgétaire de 60 millions d'euros pour la Tunisie et un paquet d'assistance opérationnelle sur la migration d'environ 67 millions d'euros, qui seront déboursés dans les prochains jours », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne, Ana Pisonero, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Cette aide de 127 millions d’euros à la Tunisie, en appui au mémorandum d’entente, intervient quelques jours après une visite de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen sur l'île italienne de Lampedusa, qui connaît un afflux exceptionnel de migrants.
Entre le 11 et le 13 septembre 2023, environ 8 500 migrants irréguliers sont arrivés à Lampedusa, soit plus que l’ensemble de la population de la petite île italienne, située à 150 km des côtes tunisiennes.
L’exécutif européen a annoncé que sur les 105 millions d'euros d'aide prévue par cet accord pour lutter contre la migration irrégulière, 42 millions d'euros allaient être « alloués rapidement », auxquels s'ajoutent 24,7 millions d'euros prévus dans le cadre de programmes en cours, rapporte « Le Figaro ».
Selon la même source, une partie de l’aide servira à la remise en état de bateaux utilisés par les garde-côtes tunisiens. Elle est aussi destinée à la coopération avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), pour assurer la « protection des migrants » ainsi que pour des opérations de retour des migrants depuis la Tunisie vers leurs pays d'origine.
Le protocole d’accord entre la Tunisie et l’UE a été signé en juillet à Tunis en présence d'Ursula von der Leyen, accompagnée des chefs de gouvernement italien Giorgia Meloni et néerlandais Mark Rutte.
Le partenariat a soulevé les critiques d'ONG et d'eurodéputés de gauche notamment, qui dénoncent ce qu’ils estiment être une « dérive autoritaire » du président tunisien Kaïs Saïed et les abus dont sont victimes les migrants subsahariens en Tunisie. Tandis que les élus de droite et d'extrême droite, appellent à accélérer sa mise en œuvre face à l’arrivée massive de migrants. (Anadolu)
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