Bakou, 21 septembre, AZERTAC La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a lancé un appel aux Nations unies pour qu'elles engagent "une guerre sans merci" contre les passeurs, en réaction à un afflux massif de migrants sur l'île de Lampedusa.S'exprimant à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, la Première ministre, à la tête d'une coalition de droite et d'extrême droite, a souligné la détermination de son pays à s'opposer aux "marchands d'esclaves du troisième millénaire", selon l’agence de presse Anadolu. Meloni a critiqué l’attitude des Nations unies en demandant : "Une organisation comme celle-ci qui affirme dans son document fondateur sa foi dans la dignité et la valeur des êtres humains peut-elle détourner les yeux de cette tragédie ?"De plus, elle a ajouté qu’elle pensait « qu’il est du devoir de cette organisation de rejeter toute approche hypocrite de cette question et de lancer une guerre sans merci contre les trafiquants d'êtres humains".Plaidant pour une collaboration à tous les niveaux, elle expliqué que "dans ce but, nous devons travailler ensemble à tous les niveaux. L'Italie veut être en pointe sur cette question".Mettant en cause les "mafias" qui profitent des migrants au même titre que les trafiquants de drogue, Giorgia Meloni s’est toutefois engagée à participer « dans la recherche des causes profondes de ce phénomène et dans l'aide au développement des pays africains » avant de conclure que "l'Afrique n'est pas un continent pauvre. Au contraire, il est riche de ressources stratégiques".Le nombre de migrants arrivant ou étant secourus près de l'île italienne de Lampedusa a récemment connu une hausse importante, selon la presse italienne.Ces derniers mois, le rythme de la migration irrégulière de l'Afrique vers l'Europe s'est accéléré, en raison des répercussions des crises sécuritaires, économiques et politiques vécues par plusieurs pays africains, notamment du Sahel.Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde. Plus de 2 000 migrants y ont péri contre 1 417 sur toute l'année 2022, estime l’agence onusienne.