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Réglage

Un programme de concert « Récits de mougham » organisé dans le cadre du Festival international de musique « Espace de mougham »

Bakou, 25 juin, AZERTAC

Un programme de concert intitulé « Les récits de mougham » dans le cadre du 6e Festival international de musique « Espace de mougham » a été organisé ce samedi au Conservatoire national d'Azerbaïdjan.
Teyyoub Aslanov, chanteur bien connu azerbaïdjanais, Artiste du peuple, et Nidjat Aslanov, pianiste de jazz, se sont produits lors du concert.
Avant le concert, Teyyoub Aslanov a donné une interview à l’AZERTAC. Il a partagé ses impressions sur le festival.
Pour rappel, ce festival a été organisé par la Fondation Heydar Aliyev et le Ministère azerbaïdjanais de la Culture, ainsi qu’avec le soutien du Ministère des Sciences et de l’Education et du Conservatoire national d'Azerbaïdjan. Le festival se terminera le 25 juin.
Le mougham azerbaïdjanais est un genre musical traditionnel qui se prête à un haut degré d’improvisation. Musique classique et académique, il intègre également des mélodies, rythmes et techniques d’interprétation populaires d’origine bardes et se pratique dans de nombreux contextes à travers le pays.
Les interprétations contemporaines du mougham azerbaïdjanais reflètent les différentes périodes de l’histoire du pays et ses contacts avec les Perses, les Géorgiens et d’autres peuples turcs. Ce genre musical partage des caractéristiques artistiques du maqam irakien, du radif perse et du makam turc.
Ce genre modal associe un chanteur, homme ou femme, à des musiciens jouant des instruments traditionnels, notamment le tar (luth à long manche), le kémantcha (violon à pique à quatre cordes) et le daf (sorte de grand tambourin). Ne pouvant être transcrit sous une forme définitive, les multiples versions sont transmises par des maîtres qui forment des élèves à l’art subtil de l’improvisation qui fait la richesse de cette expression artistique.
Les influences européennes, particulièrement sensibles quant à la façon dont les musiciens contemporains jouent et transmettent leur savoir-faire aux jeunes générations, ont largement contribué à dépouiller le mougham de certaines caractéristiques esthétiques et expressives.
Alim Gassimov est l'un des meilleurs interprètes du mougham azerbaïdjanais. Sa voix haut perchée et son émotion ont fait beaucoup d'émules et il a obtenu le prix de l'UNESCO en 1999. Il a fait de nombreuses tournées internationales depuis des années. Selon lui, la musique est une nourriture spirituelle envoyée par Allah. Les improvisations sur le mougham peuvent durer des heures, soit en azerbaïdjanais, soit en persan, soit en arabe. Seules les paroles sont écrites.

Culture 2023-06-25 16:14:00