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Réglage

La FAO : Les prix des produits alimentaires au plus bas depuis deux ans

Bakou, 3 juin, AZERTAC

L’indice des prix des produits alimentaires de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est tombé en mai à son plus bas depuis deux ans, le fort recul des cours des huiles végétales, des céréales et des produits laitiers ayant compensé les hausses des prix du riz, du sucre et de la viande, selon le site officiel de l’ONU.
Si les prix du riz, du sucre et de la viande ont augmenté au cours du mois de mai, l’indice de référence des prix internationaux des produits alimentaires a baissé en mai, avec des baisses significatives des cotations de la plupart des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers, a annoncé vendredi cette agence onusienne basée à Rome.
L’indice, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde, s’est établi en moyenne à 124,3 points en mai, contre 127,7 points en avril. Il s’agit d’une baisse de 2,6 % par rapport à avril.
Le chiffre de mai est le plus bas depuis avril 2021 et signifie que l’indice global est désormais inférieur de 22% au pic historique atteint en mars 2022, après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Blé : entre abondance de l’offre et nouvelle extension de l’initiative de la mer Noire
D’une manière générale, les prix des céréales ont baissé de 4,8% par rapport au mois précédent, sous l’effet d’une chute de 9,8% des cotations mondiales du maïs due à des perspectives de production favorables et à une demande d’importation atone. Les prix mondiaux du blé ont également baissé, de 3,5%, en raison de l’abondance de l’offre et de la nouvelle extension de l’initiative sur les céréales de la mer Noire.
L’Indice FAO des prix des huiles végétales a chuté de 8,7% en mai, s’établissant en moyenne à 48,2% en dessous de son niveau de l’année précédente. Les prix internationaux de l’huile de palme ont nettement baissé par rapport à avril, la faiblesse prolongée des achats d’importations mondiales ayant coïncidé avec la hausse de la production dans les principaux pays producteurs.
Les prix mondiaux de l’huile de soja ont baissé pour le sixième mois consécutif, en raison d’une récolte exceptionnelle de soja au Brésil et de stocks plus importants que prévu aux États-Unis d’Amérique. Les prix des huiles de colza et de tournesol ont continué à baisser en raison de l’abondance de l’offre mondiale.
L’Indice FAO des prix des produits laitiers a baissé de 3,2% par rapport à avril, sous l’effet d’une chute brutale des prix internationaux du fromage due principalement à l’abondance des disponibilités à l’exportation dans un contexte de production laitière saisonnière élevée dans l’hémisphère nord.
Augmentation des prix du riz
En revanche, les prix internationaux du riz ont continué d’augmenter en mai, soutenus par les achats asiatiques et des disponibilités plus limitées dans certains pays exportateurs, tels que le Viet Nam et le Pakistan. Idem pour les cotations internationales des poudres de lait, qui ont rebondi, tout comme celles du beurre.
L’Indice FAO des prix du sucre a également enregistré sa quatrième hausse mensuelle consécutive, augmentant de 5,5% par rapport à avril et atteignant un niveau supérieur de près de 31% à celui de l’année précédente. Cette hausse reflète le resserrement des disponibilités mondiales, les préoccupations croissantes concernant l’impact du phénomène El Niño sur les récoltes de la prochaine saison et les retards d’expédition dus à la forte concurrence du soja et du maïs au Brésil.
Les perspectives positives pour les récoltes de canne à sucre de 2023 au Brésil ont empêché des hausses de prix mensuelles plus importantes, tout comme la baisse des prix internationaux du pétrole brut.
Rebond de la production céréalière mondiale
Les prix de la viande ont également augmenté en mai, de 1,0%, principalement en raison d’une demande d’importation asiatique élevée et constante pour la viande de volaille et d’un resserrement persistant de l’offre de viande bovine aux États-Unis d’Amérique.
Dans un rapport distinct sur l’offre et la demande de céréales, la FAO dit prévoir une production céréalière mondiale de 2,813 milliards de tonnes en 2023, soit une augmentation de 1% par rapport à 2022, la plus grande partie de cette hausse étant imputable à la production de maïs, suivie d’une croissance de la consommation alimentaire, notamment du blé et du riz.
Sur la base de ces prévisions initiales, les stocks céréaliers mondiaux en 2023/24 pourraient augmenter de 1,7 % par rapport à leur niveau d’ouverture et atteindre un niveau record de 873 millions de tonnes, tandis que le rapport stocks-utilisation mondiaux de céréales diminuerait légèrement pour s’établir à 30,4.
Le commerce mondial des céréales pour la campagne de commercialisation 2023/24 devrait s’établir à 472 millions de tonnes, soit un niveau proche de celui de 2022/23, l’augmentation des volumes échangés de céréales secondaires et de riz (commerce de janvier à décembre 2024 pour le riz) devant compenser la baisse attendue du commerce mondial de blé.

 

Sosial 2023-06-03 14:24:00