×
A
A
A
Réglage

Le président Ilham Aliyev rencontre les résidents retournés à Latchine et leur remet les clés de leurs logements VIDEO

Latchine, 28 mai, AZERTAC

Le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a rencontré dimanche les résidents retournés dans la ville de Latchine et leur a remis les clés de leurs logements.
Le chef de l’Etat a prononcé une allocution lors de la rencontre.

Allocution du président Ilham Aliyev

- C'est le Jour de l’Indépendance aujourd'hui. Chers habitants de Lachin, tout d'abord, je voudrais vous féliciter ainsi que tout le peuple azerbaïdjanais à l'occasion de la fête de l'indépendance. C’est une double fête aujourd’hui parce que les habitants de Latchine sont retournés dans leur ville natale après une longue pause, et je tiens à vous féliciter ainsi que l’ensemble du peuple azerbaïdjanais à cette occasion.
Le fait que nous ayons organisé cette rencontre le 28 mai a une grande portée symbolique. Aujourd’hui, l’État azerbaïdjanais indépendant a considérablement renforcé ses positions au niveau mondial. En même temps, il est aujourd’hui capable d’obtenir n’importe quel résultat.
Le nouveau visage de la nouvelle ville de Latchine montre aujourd’hui une fois de plus à quel point notre indépendance est forte. Car pendant sept à huit mois, la majeure partie de la ville a été entièrement reconstruite et est désormais remise à votre disposition. Les 20 premières familles sont à Latchine depuis hier, et beaucoup d’autres arriveront d’ici la fin juin. Ainsi, environ 4 000 personnes vivront à Latchine, peut-être même plus dans la première phase.
En sept à huit mois, on a construit au total 700 bâtiments, dont 620 maisons individuelles, neuf immeubles résidentiels avec un total de 144 appartements. Ainsi, au total 764 familles peuvent vivre dans la ville de Latchine. Mais ce n’est pas encore la fin de notre programme. Le plan général de la ville de Latchine a été élaboré et sera présenté aujourd’hui. Nous avons une idée très précise des travaux à réaliser dans la ville de Latchine dans la deuxième phase, donc je pense qu’encore plus de gens pourront vivre à Latchine d'ici la fin de l’année.
Parallèlement à cela, un centre médical est en préparation. Une école sera prête pour la nouvelle année scolaire, toutes les autres conditions nécessaires sont en cours de création. Dans la présentation qui m'a été faite hier, j’ai vu que des dizaines d'entreprises devaient également être créées. Des parcs agricoles et industriels sont déjà en cours d’implantation, plus de 1100 emplois seront créés. En d’autres termes, toutes les conditions nécessaires pour vivre et travailler ici sont créées et, comme vous pouvez le voir, la ville de Latchine est devenue l’une des plus belles villes du monde.
Après avoir libéré nos terres natales des envahisseurs, j’ai dit que nous ferions du Karabagh et du Zenguézour oriental un paradis. S’il y a une image du paradis, c’est bien celle-là. Nature spectaculaire, montagnes majestueuses, beaux bâtiments et maisons - tout est fait avec beaucoup de goût pour que les personnes puissent vivre confortablement ici et que le visage moderne de la ville de Latchine soit au même niveau que les réalisations de l’Azerbaïdjan.
Je devrais également noter que toutes nos villes et villages créés dans les terres libérées sont à peu près à ce niveau. Hier, j'ai participé à la cérémonie d'inauguration des villages nouvellement créés dans les districts de Kelbédjer et Latchine. Des travaux de construction d'envergure sont donc en cours dans toutes nos terres libérées. En d’autres termes, cela montre une fois de plus que nous - les propriétaires de ces terres, sommes revenus ici pour construire et créer. L’ennemi perfide n’a cessé de détruire nos villes et nos villages pendant 30 ans, les a réduits en ruines, n’a pas vécu ici et ne nous a pas non plus permis d’y vivre. En seulement deux ans et demi, nous avons installé le premier groupe d’anciens déplacés internes dans les villages d’Aghaly et de Talych, et le troisième lieu de résidence des anciens déplacés internes est la ville de Latchine. Nous construirons complètement le village de Zaboukh d’ici septembre prochain et le mettrons à la disposition des natifs de Zaboukh. Comme vous le savez, les villages de Zaboukh et de Sous ont été libérés de l’occupation le même jour que la ville de Latchine, et un travail acharné y est effectué. Nous allons donc offrir à nos concitoyens des conditions normales en faisant de plus en plus chaque année tant dans la région de Latchine que dans toutes les autres régions
L’occupation de la région de Lachine a été une grande tragédie pour nous tous, d'abord pour vous, parce que vous ne pouviez plus vivre dans votre terre natale, et aussi pour l’Azerbaïdjan nouvellement indépendant. Car l’occupation de Latchine a créé un lien géographique entre l’Arménie et l’ancienne Province autonome du Haut-Karabagh. La région de Latchine a été occupée en mai 1992, 10 jours seulement après Choucha. Cela est arrivé moins d'un an après le rétablissement de notre indépendance. L’ennemi répugnant avait déjà lancé une agression ouverte contre nous. Il est dommage que ni les dirigeants de cette époque ni les forces d'opposition aspirant au leadership en Azerbaïdjan n'aient pu prendre conscience de leur responsabilité. Dans de nombreux cas, les deux ont commis une trahison. Des intentions politiques insidieuses étaient à l'origine de la remise de Latchine aux Arméniens. Le duo Front populaire-Musavat aspirait au pouvoir. Afin de prendre le pouvoir par tous les moyens, ils ont eu recours aux actes les plus vilains et ont presque livré Choucha et Latchine à l’ennemi. Sachez que ces dates, c'est-à-dire celle de la libération de Latchine et de notre réunion d’aujourd'hui, ont également une signification symbolique. Latchine a été occupée en mai et les natifs de Latchine y sont retournés en mai. C’est vrai, après 31 ans, mais nous sommes de retour.
En avril 1993, Kelbédjer a été occupée à la suite de la trahison des forces ayant aspiré au pouvoir et s’en étant emparées. En avril, nous avons pleinement restauré notre intégrité territoriale en établissant un point de contrôle à la frontière azerbaïdjano-arménienne en direction de Latchine. Il y a donc un lien entre ces dates. A cette époque, l'Azerbaïdjan vivait comme un pays indépendant mais ne pouvait pas mener une politique indépendante. Il était faible, impuissant et les processus destructeurs qui se déroulaient dans le pays avaient remis en question l'indépendance nouvellement acquise. Il y avait une crise économique, une crise politique et une crise militaire dans le pays, il y avait une lutte pour le pouvoir, presque une guerre, et la guerre civile faisait rage. La cause de tout cela était l'activité honteuse du duo Front populaire et Musavat.
Ce mois, nous avons célébré le 100ème anniversaire de la naissance du Leader national Heydar Aliyev et les célébrations se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. C’est après son retour en Azerbaïdjan et son arrivée au pouvoir que l’Azerbaïdjan a pu se redresser, s’engager dans la voie du développement et la guerre civile a pris fin. Depuis octobre 1993, après son élection au poste de président, jusqu'à aujourd'hui, l'Azerbaïdjan s’est affirmé comme un espace de stabilité et comme un pays exemplaire dans le monde. A cette époque, la situation était complètement différente. Bien sûr, après l'occupation de Latchine, Kelbédjer et Choucha, les forces armées arméniennes ont acquis un grand avantage stratégique et militaire et ont également pu occuper nos autres terres.
Vous savez très bien que j'essayais de mettre fin à cette occupation par des négociations depuis de nombreuses années. Les négociations que j'ai menées pendant près de 20 ans en sont la preuve. Vous-mêmes, le peuple azerbaïdjanais et l’ensemble de la communauté mondiale savaient et savent très bien que l’Arménie ne voulait pas se retirer de nos terres de son plein gré. Il ne voulait pas quitter les terres occupées. Simplement pour tromper les médiateurs internationaux et la communauté internationale, l’Arménie a proposé qu’ils soient prêts à rétrocéder cinq régions, mais Latchine et Kelbédjer seraient restés entre leurs mains pour toujours. Nous ne pourrions jamais l’accepter. J’ai toujours dit que notre intégrité territoriale devait être entièrement restaurée. Aujourd’hui, grâce à l’héroïsme de l’armée azerbaïdjanaise victorieuse, nous y sommes parvenus. Nous avons vaincu l’ennemi sur le champ de bataille. Cela aurait été mieux si cela s'était passé par des négociations, mais j'ai dit que nous devrions être prêts à toutes les options et que chacun de nous devrait rapprocher le jour de la libération, et nous l'avons rapproché. Pendant que les négociations étaient en cours, nous avons renforcé notre économie, et aujourd'hui nous ne dépendons de personne. Nous sommes l’un des rares pays au monde à être économiquement indépendant. Nous avons accru notre force politique, donc on compte aujourd’hui avec l’Azerbaïdjan. Au moins en matière de sécurité et de développement régional, aucune initiative ne peut être mise en œuvre sans le consentement de l’Azerbaïdjan. Je dis au moins au niveau régional, mais la position de l’Azerbaïdjan relative à de nombreux problèmes globaux est considérée comme une position importante aujourd’hui.
Nous avons construit une armée forte. Cette armée a écrasé l'ennemi en 44 jours, l'a mis à genoux et l'a expulsé de nos terres. Nous avons élevé une merveilleuse jeune génération – une jeune génération patriote et instruite qui a été élevée dans l'esprit de patriotisme. Ces jeunes ont libéré nos terres. Les jeunes de ces régions qui n'avaient pas vu Latchine, Kelbédjer et d'autres terres occupées étaient prêts à mourir. Ils faisaient face à la mort. Qu'Allah ait les âmes de tous nos martyrs. Nous n'oublierons jamais leur héroïsme. Grâce à leur héroïsme et à leur bravoure, nous sommes assis ici et la vie revient aujourd'hui sur ces terres.
La Seconde guerre du Karabagh est notre histoire glorieuse. La période qui s'est écoulée depuis la Seconde guerre du Karabagh est également très importante pour l'avenir. Car à la fin de la guerre, on peut dire que les médiateurs qui s'étaient occupés de cette question à l'époque ne savaient même pas ce qu'ils feraient à l'avenir. L'Arménie est dans un état complètement impuissant. Il est toujours incapable de guérir la douleur et les blessures de l'amère défaite. Ils ont subi de grands dommages psychologiques, et c’est naturel. Par conséquent, l'Azerbaïdjan a de nouveau fait preuve de leadership ici. La réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui a été établie sur la base des résultats obtenus après la Seconde guerre du Karabagh. Nous avons dit qu'il n'y avait pas besoin des services du Groupe de Minsk de l'OSCE. Nous avons dit qu'un traité de paix devait être signé entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sur la base du principe de l'intégrité territoriale. En prenant des mesures nécessaires, nous avons obtenu ce que nous voulions aujourd'hui dans les territoires sous le contrôle du contingent russe de maintien de la paix au Karabagh. Le 23 avril, nous avons réglé la question une fois pour toutes en installant un poste de contrôle à la frontière azerbaïdjano-arménienne. Nous avons résolu une fois pour toutes la question de l’intégrité territoriale. Notre intégrité territoriale avait déjà été restaurée à la suite de la Seconde guerre du Karabagh. Cependant, le poste de contrôle frontalier était le dernier point où il y avait encore des mouvements incontrôlés de l'Arménie vers la région du Karabagh en Azerbaïdjan et dans la direction opposée. Le mouvement se poursuit toujours, mais sous contrôle total.
C'est donc nous qui avons créé toutes ces réalités. En conséquence, après la Seconde guerre du Karabagh, nous avons créé une nouvelle réalité à la fois à la frontière azerbaïdjano-arménienne et dans les territoires sous le contrôle des forces russes de maintien de la paix, et en établissant un poste de contrôle frontalier, nous avons forcé l'Arménie à répéter ce que nous avions dit. Je l'ai dit après la Seconde guerre du Karabagh – un traité de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie est possible s’ils disent : le Karabagh, c'est l'Azerbaïdjan ! Il y a seulement trois ou quatre ans, ils disaient que « le Karabagh, c'est l’Arménie » et pensaient qu'ils pouvaient garder nos terres sous occupation pour toujours. Ils croyaient que nous, les Azerbaïdjanais, allions nous réconcilier avec cette situation. J'ai dit non et nous ne l’accepterions jamais. Je leur ai dit, ainsi qu'à leurs protecteurs et à ceux qui les soutiennent aujourd'hui, que nous ne l'accepterions jamais. La vie a une fois de plus montré que nous faisons ce que nous disons. La déclaration faite par les dirigeants arméniens quelques jours avant est en fait une répétition de ce que j'ai dit il y a quelques années : « Le Karabagh, c'est l’Azerbaïdjan ! »
Maintenant, après que l’Arménie a reconnu notre intégrité territoriale, il n’y a pratiquement plus d’obstacles sérieux sur la voie d’un traité de paix. Je suis sûr que si l’Arménie ne triche pas à nouveau et ne change pas sa position, un traité de paix pourra être signé dans un proche avenir. S’il est signé, c’est très bien, mais même s’il n’est pas signé, l’Etat azerbaïdjanais ne peut pas avoir de problèmes à cause de cela. Parce que nous sommes le côté le plus fort, c’est nous qui avons une position forte à la table des négociations, c’est nous qui avons une position forte à la frontière. Même si le traité de paix n’est pas signé, nous vivrons confortablement et en toute sécurité.
Je me souviens très bien et vous vous souvenez probablement aussi que, le jour de mon anniversaire, le 24 décembre 2011, j'ai rencontré les natifs de Latchine dans le bourg de Takhtakörpu de la région d'Aghjabédi. Je ne célèbre généralement pas mes anniversaires, les anniversaires qui sont considérés comme des jubilés non plus. J'ai célébré mon 60e anniversaire dans la plaine de Djydyr et mon 50e anniversaire avec les natifs de Latchine dans le bourg de Takhtakörpu. À cette époque, un bourg composé de plus de 550 maisons a été construit pour les habitants de Latchine dans le bourg de Takhtakorpu. Lors de cette réunion, j'ai dit qu'un jour viendrait où nous vous construirions encore plus de belles maisons à Latchine, et ce jour est arrivé. Seulement 11 ans se sont écoulés depuis cette date, et nous vous rencontrons déjà dans la ville de Latchine. Il ne peut y avoir de plus grand bonheur que cela. Je suis sûr que nous sommes tous heureux aujourd'hui. Nous sommes remplis d’optimisme. Nous vivons avec fierté car la Seconde guerre du Karabagh est pour nous une source de fierté éternelle. Cette Victoire sera avec nous pour toujours et la jeune génération et les enfants vivront avec la fierté de cette Victoire.
Il est maintenant temps de construire. Je tiens à redire que le visage d'aujourd'hui de la ville de Latchine, même si je reconnais que ce n'est que la première phase, montre que nous sommes une nation qui bâtit. Cela montre que cette terre est la nôtre. Elle a toujours été la nôtre. L'ennemi perfide, avec ses protecteurs étrangers, a simplement profité de notre faiblesse, du manque de pouvoir, pour occuper ces terres et a voulu vivre ici pour toujours.
Permettez-moi également de vous informer que des Arméniens ont été installés illégalement dans les régions de Latchine et Kelbédjer, ce qui est considéré comme un crime de guerre par les conventions internationales. Cependant, j'ai vu leurs conditions de vie quand je suis venu ici en septembre. Les conditions qu'ils s'étaient créées sont au-delà de toute comparaison. Ils sont probablement les seuls à savoir comment il est possible de vivre dans ce genre de conditions.
Immédiatement après notre retour à Latchine, nous avons lancé les travaux de construction. Je suis venu ici en septembre et fin septembre nous nous sommes déjà mis au travail.
Vous savez parfaitement qu'à la fin de la Seconde guerre du Karabagh, une grande partie des régions de Latchine, Kelbédjer et Aghdam était encore sous occupation. Pendant la guerre, j'ai dit à plusieurs reprises que les dirigeants arméniens devraient préciser une date pour retirer leurs troupes de nos terres, et dans ce cas alors nous pourrons arrêter la guerre. Après que Choucha ait été libérée de l'occupation avec de nombreux villages, l'Arménie a signé l'acte de capitulation. Selon l'accord conclu, il devrait y avoir une route reliant la région du Karabagh, où vivent les Arméniens, à l'Arménie, et les forces de maintien de la paix russes devraient exercer un contrôle sur cette route. Ainsi, la ville de Latchine était encore effectivement sous occupation. À la suite des négociations tenues jusqu'au 10 novembre, j'ai insisté pour qu'une nouvelle route soit construite, et après la construction de la nouvelle route, la ville de Latchine devrait nous être rétrocédée. Une période de trois ans a été convenue pour déterminer le tracé de la route. Non seulement nous avons convenu de cela, mais nous avons également construit cette route en un an et demi, et au début du mois d'août, nous avons envoyé une annonce aux Arméniens vivant à Latchine et aux forces russes de maintien de la paix que nous venions, alors partez s'il vous plaît. Après cela, on nous a dit d'attendre un certain temps, jusqu'au 25 août, après quoi ils quitteraient Latchine et les villages de Zaboukh et Sous. J'ai accepté, car 20 jours, ce n'est pas une grande différence, c'est-à-dire que nous ne voulions plus faire couler le sang. Ainsi, le 25 août, le dernier envahisseur arménien ou résident illégal a quitté Latchine et nous y sommes retournés le 26 août.
Cela montre à nouveau que chaque pouce de cette terre nous est cher et natal. Chaque ville et chaque village est à nous. La terre ne peut pas être cédée. Au cours des négociations, il y a eu différentes étapes et différents moments. Il y a eu des pressions et des menaces. Certains ont fait de gros efforts pour nous faire accepter cette occupation. Pourtant, notre position inflexible et notre détermination ont dominé tous ces efforts. Je disais qu'il ne pouvait y avoir de compromis. « Cinq régions doivent nous être restituées et deux doivent rester sous contrôle arménien pour toujours » - c’est impossible. Nous n'avions pas l’intention de céder un seul village, et nous l'avons prouvé. Le poste de contrôle établi à la frontière le 23 avril devrait être une leçon pour les Arméniens vivant aujourd'hui dans la région du Karabagh. Malheureusement, ils comptent toujours sur quelqu’un, pensant que quelqu’un les sauvera à l’avenir, quelqu’un mènera une guerre avec l’Azerbaïdjan à l’avenir. Tout cela n’a aucun sens. Lors de la Seconde guerre du Karabagh, nous avons fait preuve de grande détermination, et si personne ne s’est risqué à intervenir à ce moment-là, qui viendra alors nous combattre pour les Arméniens après que nous ayons récupéré toutes ces terres ? Tout d’abord, c'est illégal. Nous sommes dans notre terre natale, et la région du Karabagh où vivent aujourd'hui les Arméniens est notre terre ancestrale et légitime. Nous pensons simplement qu’ils comprendront tout et viendront vivre sous le drapeau azerbaïdjanais. Nous attendons cela. Par conséquent, nous ne faisons pas d'autres pas, et je pense que les événements des deux dernières années et demie devraient les réveiller de ce rêve.
En deux ans et demi, tous nos projets ont été mis en œuvre de manière séquentielle et progressive. Nous sommes sur le point de franchir la dernière étape de nos projets, et cette étape sera franchie - je n'en doute pas. Je leur redis d’ici, de la terre de Latchine qu'ils exploitaient depuis de nombreuses années et où ils étaient installés illégalement, que votre livre est fermé. Le livre « Miatsum » est fermé, la fin du séparatisme est arrivée. Le rêve d’indépendance est tombé à l’eau, tout comme le statut. Quant au statut, il s’est effondré pendant la Seconde guerre du Karabagh. Par conséquent, il ne reste qu’une seule option - obéir aux lois de l’Azerbaïdjan, être un citoyen azerbaïdjanais loyal et normal, jeter les faux attributs de l’État à la poubelle et dissoudre le « parlement » - comme s’il y avait un « parlement » là-bas, comme s’il y avait un président, comme s’il y avait un ministre, tout cela est drôle. Nous sommes simplement patients. Cependant, tout le monde sait parfaitement que nous avons aujourd’hui toutes les opportunités de mener n’importe quelle opération dans cette région. Par conséquent, le « parlement » doit être dissous, l’élément qui se dit « président » doit se rendre, tous les « ministres », « députés »et autres doivent renoncer à leurs fonctions. Ce n’est que dans ce cas qu’une concession peut leur être faite. Ce n’est que dans ce cas que l'on peut parler d’amnistie. Je dois également dire que les organisations internationales ont en fait entièrement approuvé notre position ces derniers temps. Je le vois déjà lors de diverses réunions. Pourquoi sont-elles d'accord avec nous ? Parce que nous avons raison et que nous ne dérogeons pas à notre position. C'est pourquoi personne ne parle d'indépendance, d'autonomie ou de quoi que ce soit d’autre de nos jours. Les derniers messages que nous avons reçus sont ce que sera le sort des dirigeants là-bas. Sont-ils ou non amnistiables ? Je dis qu’il faut le voir. D'abord, nous y avons envoyé une délégation. Mon représentant est allé et a tenu la première réunion avec eux, puis nous les avons invités à Bakou pour parler. Ils ont refusé de le faire. Après cela, nous les avons invités à Bakou pour la deuxième fois, c’est-à-dire des représentants de la minorité arménienne vivant au Karabagh. Ils ont refusé cela aussi. Il n’y aura pas de troisième invitation. Soit ils viendront eux-mêmes, soit les choses évolueront différemment maintenant. Par conséquent, ils ne peuvent compter sur une amnistie que s’ils renoncent volontairement à tous leurs fonctions fausses et demandent la citoyenneté azerbaïdjanaise. Nous allons le voir. Ma parole est définitive, et tout le monde le sait, tant en Azerbaïdjan que dans le reste du monde, l’Arménie y comprise. Nous faisons ce que nous disons. Pas une seule de nos paroles à laquelle nous avons manqué et ce sera toujours le cas à l'avenir. Si je dis que l’amnistie peut être une option, ils ne doivent pas rater cette occasion. Ils ont raté beaucoup d'occasions et à chaque fois, comme on dit, il a fallu les bousculer pour les ramener à la raison.
Il y a quelque temps, deux de nos soldats se sont égarés et se sont retrouvés sur le territoire arménien où ils ont été torturés. Je dois vous informer qu'après la Seconde guerre du Karabagh, les représentants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan sont parvenus à un accord selon lequel si quelqu’un s’égarait - puisque cette possibilité est très élevée, surtout en hiver, vous savez que le climat est très rude ici, il y a des montagnes, des vallées, et vous pouvez vous égarer – si une telle situation se produit, ces personnes doivent être restitués dans un délai de deux jours maximum. Nous faisions exactement cela. Nous les avons détenus, interrogés et restitués pendant deux jours au maximum – civils et militaires. Regardez ce qu’ils ont fait ? Tout d’abord, ils ont brutalement battu, menotté, humilié et filmé le moment du passage à tabac de nos soldats qui s’étaient égarés. Après cela, ils les ont arrêtés et déjà condamnés. Comment cela est-il possible ? Lors de la réunion trilatérale à Bruxelles le 14 mai, j’ai déclaré que c’était inacceptable. Si vous rompez cet accord, vous en subirez les conséquences. Libérez nos soldats immédiatement ! Mais au lieu de cela, ils ont été condamnés à 11 ans. Il n’y a pas eu de procès, pas d’avocat, pas de juge et pas de représentants des médias. Peut-il y avoir un tel tribunal ? C’est illégal. C’est pourquoi je le dis aujourd'hui avant qu’il ne soit trop tard. Tant que l’Arménie a l’indépendance juridique, mais pas de facto, tant que le concept des frontières de l’Arménie est accepté dans un certain sens. Ils doivent accepter nos conditions. S’ils ne veulent pas de délimitation, alors il n’y aura pas de délimitation. Quoi qu’il arrive là-bas, la frontière sera là où nous disons qu’elle devrait être. Ils savent que nous pouvons le faire. Personne ne les aidera, ni les policiers français retraités venus d’Europe, ni les autres, ni personne d’autre.
Par conséquent, la délimitation doit être effectuée selon nos conditions, c’est-à-dire sur la base de conditions équitables. Le traité de paix doit être basé sur les conditions internationales, notre route vers le Nakhtchivan doit être ouverte et les représentants de l’armée arménienne encore enracinés au Karabagh doivent en être retirés. Ce sont nos conditions. Je déclare ces conditions ici dans la ville de Latchine afin que tout le monde puisse voir que nous sommes là aujourd’hui et que nous y serons pour toujours. Faites-leur savoir que nous pouvons voir des villages arméniens d’ici. Nous pouvons voir ces villages, alors ils ne devraient pas oublier cela.
Chers natifs de Latchine, vous avez vécu de nombreuses années dans la souffrance, tant physique que morale, dans des conditions difficiles, dans des foyers, des wagons et des camps de tentes. Pire encore, c’était la souffrance morale. En d’autres termes, la douleur de ne pas pouvoir retourner dans ses terres natales est terrible. Tout le monde devrait le comprendre et le comprend. Plusieurs fois, lorsque j'ai rencontré des personnes déplacées de Latchine et d'autres régions occupées à l’époque, j’ai essayé de les encourager et leur ai dit que nous retournerions, nous retournerions absolument ! Je pouvais voir que les espoirs étaient un peu faibles ces derniers temps, ce qui était naturel – après tout, cela faisait 30 ans. C’est compréhensible. Mais je ne pouvais pas dire quand nous retournerions. Comment pourrais-je dire? Je savais que nous retournerions, et si vous regardez l’enregistrement vidéo de la réunion d’il y a 11 ans, vous verrez que j’ai dit que nous retournerions et que de plus belles maisons seraient construites à Latchine. Et, cela a donc été le cas. Par conséquent, les conditions pour vous et pour les anciens déplacés internes comme vous doivent être les meilleures, les plus belles, pour que vous puissiez vivre confortablement ici après de longues années de souffrances. Nous essaierons également de le garantir à l’avenir.
Je vous félicite à la fois pour votre retour et à l’occasion de la fête, et vous souhaite bonne santé et succès. Merci.

XXX

Ensuite, le président de la République a remis aux résidents les clés de leurs logements.
Les résidents ont exprimé leur gratitude au chef de l’Etat.

Chronique officielle 2023-05-28 17:33:00

Video