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Réglage

L’OMS certifie que l’Azerbaïdjan et le Tadjikistan sont exempts de paludisme

Bakou, 30 mars, AZERTAC

L’Azerbaïdjan et le Tadjikistan ont été certifiés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme ayant éliminé le paludisme sur leur territoire. Cette certification est le fruit des efforts soutenus menés depuis près d’un siècle par les deux pays pour éradiquer la maladie, indique le site officiel de l’OMS.
« Les populations et les gouvernements de l’Azerbaïdjan et du Tadjikistan ont travaillé d’arrache-pied pour éliminer le paludisme », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Leur succès apporte de nouveau la preuve qu’avec les ressources et l’engagement politique nécessaires, l’élimination du paludisme est possible. J’espère que d’autres pays pourront tirer parti de leur expérience. »
La certification de l’élimination du paludisme correspond à la reconnaissance officielle par l’OMS du statut de pays exempt de paludisme. La certification est accordée lorsqu’un pays a démontré – moyennant des données probantes rigoureuses et fiables – que la chaîne de transmission autochtone du paludisme par les moustiques Anopheles a été interrompue à l’échelle nationale depuis au moins les trois dernières années consécutives. Un pays doit également démontrer sa capacité à empêcher le rétablissement de la transmission.
« La réussite de l’Azerbaïdjan et du Tadjikistan a été possible grâce à un investissement soutenu et au dévouement du personnel de santé, ainsi qu’à une prévention ciblée, une détection et un traitement précoces de tous les cas de paludisme. « La Région européenne de l’OMS a fait deux pas supplémentaires sur la voie qui mène au statut de première Région au monde à être totalement exempte de paludisme”, a déclaré le Dr Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe.
L’Azerbaïdjan a détecté son dernier cas de paludisme à Plasmodium vivax (P. vivax) transmis localement en 2012 et le Tadjikistan en 2014. Avec l’annonce d’aujourd’hui, ce sont désormais 41 pays et un territoire au total qui ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS, dont 21 pays de la Région européenne.
Investir dans la couverture sanitaire universelle et la lutte contre le paludisme
Les efforts de lutte contre le paludisme en Azerbaïdjan et au Tadjikistan ont été renforcés grâce à une série d’investissements et de politiques de santé publique qui ont permis aux gouvernements, au fil du temps, d’éliminer la maladie et de conserver le statut de pays exempt de paludisme.
Depuis plus de six décennies, les deux gouvernements garantissent des soins de santé primaires universels. Ils ont vigoureusement soutenu les interventions ciblées contre le paludisme – y compris, par exemple, les mesures de prévention telles que la pulvérisation d’insecticides sur les murs intérieurs des habitations, la promotion de la détection et du traitement précoces de tous les cas, et la préservation des compétences et des capacités de tous les agents de santé engagés dans l’élimination du paludisme.
L’Azerbaïdjan et le Tadjikistan utilisent tous deux des systèmes électroniques nationaux de surveillance du paludisme qui permettent une détection quasi en temps réel des cas et des enquêtes rapides pour déterminer si une infection est locale ou importée. Parmi les autres interventions figurent des méthodes biologiques de lutte contre les larves, telles que les poissons se nourrissant de moustiques, et des mesures de gestion de l’eau pour réduire les vecteurs du paludisme.
Depuis les années 1920, une partie importante de l’économie du Tadjikistan et, dans une moindre mesure, de celle de l’Azerbaïdjan, dépend de la production agricole, en particulier de précieuses exportations de coton et de riz.
Les systèmes d’irrigation agricole des deux pays ont historiquement également représenté un risque de paludisme pour les travailleurs. Les deux pays ont mis en place des systèmes pour protéger les travailleurs agricoles en leur fournissant un accès gratuit au diagnostic et au traitement du paludisme dans le système public de soins de santé.
Le personnel chargé de la lutte antipaludique a la capacité de tester, diagnostiquer et traiter immédiatement les travailleurs infectés avec des médicaments antipaludiques appropriés, et de surveiller et d’évaluer les facteurs de risque environnementaux, entomologiques et épidémiologiques. Parmi les autres activités du programme figurent l’évaluation régulière de l’utilisation judicieuse des insecticides pour la lutte antivectorielle, la mise en œuvre de systèmes de gestion de l’eau et l’éducation du public sur la prévention du paludisme.

 

Societe 2023-03-30 15:27:00