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Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des femmes et des filles dans la science

Bakou, 11 février, AZERTAC

Cette année, la Journée internationale des femmes et des filles dans la science se focalise sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD), selon le site officiel de l’ONU.
« Plus de femmes et de filles dans le domaine scientifique égale une science plus humaine », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message à l’occasion de la journée, célébrée chaque année le 11 février.
« Les femmes et les filles apportent de la diversité à la recherche, élargissent le vivier de scientifiques et ouvrent l’horizon de la science et de la technologie, pour notre bénéfice à tous et à toutes », a-t-il indiqué.
Selon lui, l’évidence est là : les préjugés liés au genre dans le domaine scientifique produisent de mauvais résultats, qu’il s’agisse de tests de dépistage de drogues qui traitent le corps des femmes comme une aberration ou d’algorithmes de recherche qui perpétuent les préjugés et la discrimination.
Pourtant, dans beaucoup trop d’endroits à travers le monde, les femmes et les filles ont un accès limité à l’éducation, voire n’en ont aucun, a déploré le Secrétaire général de l’ONU.
Bien que les femmes s’orientent de plus en plus vers des carrières scientifiques, leur potentiel continue d’être bridé par les inégalités et la discrimination.
Aujourd’hui, seul un chercheur sur trois est une femme, selon le dernier Rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sur la science. Dans l’enseignement supérieur, les femmes ne représentent qu’à peine plus de 35% des diplômés dans les filières scientifiques et technologiques, selon l’Institut de statistique de l’UNESCO. Et seulement une personne sur cinq travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle est une femme.
« Si ces inégalités de genre sont si marquées, c’est parce qu’elles sont profondément ancrées dans nos sociétés », a indiqué Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. « C’est à cause de la persistance des stéréotypes et des préjugés sexistes, qui persuadent parfois les filles que les études scientifiques ne sont pas pour elles, malgré leur formidable potentiel ».
« Nous devons – et nous pouvons – faire davantage pour promouvoir les femmes et les filles de science », a insisté le chef de l’ONU, en offrant des bourses d’études, des stages et des programmes de formation servant de tremplin vers le succès. Ou encore en mettant en place des quotas, des mesures de rétention et des programmes de mentorat pour aider les femmes à surmonter ces vieux obstacles et à construire une carrière.
« Et surtout, en affirmant les droits des femmes et en brisant les stéréotypes, les préjugés et les barrières structurelles », a souligné le Secrétaire général de l’ONU.
« A l’UNESCO, la lutte contre ces stéréotypes est une priorité – car plus de femmes dans la science, c’est une meilleure science », a réitéré Audrey Azoulay.
Mais elle rappelle qu’il faut rester vigilant, car l’accès à l’éducation ne peut jamais être considérée comme acquise « comme nous l’avons vu récemment, lorsque des femmes en Afghanistan ont été brutalement privées de leur droit d’apprendre et d’enseigner, y compris dans l’enseignement supérieur ».
Elle a indiqué que partout dans le monde, l’UNESCO œuvre à favoriser des environnements qui encouragent les filles et les femmes à étudier des matières scientifiques. Par exemple, l’UNESCO soutient un programme de mentorat scientifique en Afrique de l’Est, dont ont bénéficié à ce jour11 millions d’élèves, en particulier des filles.
L'agence onusienne s’efforce aussi de briser les stéréotypes en faisant connaître les femmes scientifiques qui ouvrent de nouvelles voies. Elle a ainsi, en partenariat avec la Fondation L’Oréal, récompensé plus de 120 scientifiques exceptionnelles du monde entier, dont cinq lauréates du prix Nobel.
« Ces scientifiques sont des modèles et des exemples à suivre pour les jeunes femmes, à qui elles montrent qu’elles aussi peuvent atteindre l’excellence », a indiqué Audrey Azoulay.
« En cette Journée internationale des femmes et des filles de science, nous pouvons tous et toutes contribuer à libérer l’immense talent inexploité de notre monde », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, « en commençant par remplir les salles de classe, les laboratoires et les conseils d’administration de femmes scientifiques ».

Science et éducation 2023-02-11 10:36:00