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Réglage

Appel des représentants du public azerbaïdjanais concernant la position des forces politiques représentées au parlement français

Bakou, 29 décembre, AZERTAC

Des représentants du public azerbaïdjanais ont publié un appel concernant la lettre adressée au président français au nom des dirigeants des forces politiques représentées au parlement de ce pays.
L’AZERTAC présente le texte intégral de cet appel ci-dessous :
« C’est avec regret que nous déclarons que la campagne ouverte de diffamation et d’hostilité menée par divers groupes politiques français contre l’État et le peuple azerbaïdjanais ces dernières années a débordé toutes les frontières morales. En plus de déconcerter l’opinion publique française à l’encontre de l’Azerbaïdjan, cette campagne injuste suscite de vives inquiétudes chez notre peuple.
Qu’est-ce qui se passe donc en réalité ? Nos ressources naturelles sont exploitées illégalement dans les territoires azerbaïdjanais, où le contingent russe de maintien de la paix est temporairement déployé, de graves dommages étant causés à l’environnement. Pendant la période où l’Arménie occupait les terres azerbaïdjanaises, ce n’étaient pas les Arméniens ordinaires qui bénéficiaient de cette activité économique illégale, mais les anciens présidents arméniens R. Kotcharian et S. Sarkissian, criminels de guerre. Aujourd’hui, nos ressources naturelles sont exploitées par Ruben Vardanian, impliqué dans le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et le commerce illégal d’armes, et sont transportées en Arménie et vers d’autres pays à travers l’Arménie. Contrairement aux personnalités politiques françaises qui mènent une campagne de diffamation contre l’Azerbaïdjan, nous nous référons aux faits. Les rapports et résolutions adoptés par l’OSCE, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ont confirmé l’activité économique illégale et les faits d’exploitation illégale des ressources naturelles dans nos territoires anciennement occupés.
Bien que les spécialistes azerbaïdjanais aient essayé à plusieurs reprises d’entrer sur le territoire afin d’effectuer le suivi de la détérioration de la situation environnementale depuis le début du mois de décembre, ils ont été confrontés à une intervention physique agressive de la part des résidents arméniens locaux et, donc, les citoyens azerbaïdjanais n’ont pu pas entrer sur le territoire de la République d’Azerbaïdjan. En signe de protestation, des représentants de la société civile et des écologistes azerbaïdjanais ont organisé une action sur le territoire souverain internationalement reconnu de la République d'Azerbaïdjan pour revendiquer l’arrêt de l’exploitation illégale de nos ressources naturelles et de la catastrophe écologique.

Nettoyage ethnique
Comme l’indique la lettre adressée au président français au nom des chefs des forces politiques représentées au parlement de ce pays, oui, il y a eu un nettoyage ethnique. Mais, contrairement à ce qu'ils prétendent, la politique de nettoyage ethnique et génocidaire a été menée par les Arméniens contre les Azerbaïdjanais. Le commissaire français au Caucase Damien de Martel, a rapporté, le 20 juillet 1920, à Alexandre Millerand, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, les faits suivants : « Quant aux opérations militaires (l’occupation des territoires azerbaïdjanais par les Arméniens), j’ai eu un certain nombre d’informations des témoins venant d’Arménie qui confirment la façon de leur mise en œuvre : à fin juin dernier, les troupes arméniennes ont cerné 25 villages tatares habités par plus de 40 000 musulmans. Cette population trop près de la capitale pour voir des velléités d’indépendance, avait toujours été calme et paisible ; elle fut chassée à coups de canon vers l’Araxe et dut abandonner ses villages, qui furent immédiatement occupés par les réfugiés arméniens. Dans cette affaire, environ 4 000 personnes furent mises à mort, sans en excepter les femmes et les enfants, que les soldats arméniens noyaient dans l’eau ».
Les Azerbaïdjanais, victimes de la politique agressive de l’Arménie, ont été expulsés de leurs terres historiques, 20 % du territoire azerbaïdjanais reconnu par l’ONU a été occupé. En conséquence, plus d’un million d’Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des déplacés internes. Les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour lesquelles la France a voté aussi, confirment ces faits.

Histoire
Pour connaître l’Azerbaïdjan, on peut lire l’œuvre « Voyage au Caucase » du célèbre écrivain français Alexandre Dumas et en apprendre plus sur les habitants de ces terres et leur culture. L’esprit de la révolution française a finalement atteint l’Azerbaïdjan et son peuple, à la suite de quoi, en mai 1918, la République démocratique d’Azerbaïdjan, première république démocratique de l’Orient musulman, a été établie et l’indépendance de cet État a été reconnue à Paris. L’un des dirigeants mondiaux qui ont voté pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan était le Premier ministre français Georges Clemenceau. Aujourd'hui encore, l’ensemble des archives de la République démocratique d’Azerbaïdjan est conservé à la bibliothèque du Centre de recherche sur les civilisations d’Europe centrale, du Caucase et de Russie au sein de l’École des hautes études en sciences sociales, et nous invitons les politiciens partiaux qui veulent feuilleter notre glorieuse histoire à visiter cette bibliothèque.
L’une des premières décisions du Parlement azerbaïdjanais a été d’envoyer cent jeunes Azerbaïdjanais faire leurs études, aux frais du gouvernement, dans les universités prestigieuses des pays étrangers dès l’année universitaire 1919-1920, et la plupart d’entre eux ont été envoyés en France.
La participation des Azerbaïdjanais à la Résistance française est l’une des pages glorieuses et inoubliables de l’histoire d’Azerbaïdjan. Pendant les périodes les plus difficiles de l’occupation de la France par les nazis, les frères Kirill et Alexander Makinsky, Ahmadiyya Djabraïlov et de nombreux autres Azerbaïdjanais se sont battus pour la France. Aujourd’hui, la prise d’une position impartiale à l’encontre de l’Azerbaïdjan en France, c’est aussi le manque de respect pour la mémoire des Azerbaïdjanais tombés pour la France.
On se souvient de la visite du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française, à Bakou le 27 novembre 1944, comme un signe de gratitude envers les Azerbaïdjanais qui ont participé à la Résistance.
Nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe aujourd'hui dans le contexte d’une grande valeur accordée à la France par notre État et notre peuple. Pour nous, c’est triste de voir la destruction des valeurs universelles de la France sous l’influence de la diaspora arménienne.

Condamnation et présence humanitaire
Aujourd’hui, un certain nombre d’hommes politiques en France, patrie du cardinal de Richelieu, qui n’avait pas permis la création d’un « État au sein d’un autre » en appliquant le principe de l’État-nation au système des relations internationales et soumis les huguenots au gouvernement central, créent des obstacles à une réconciliation durable entre les peuples azerbaïdjanais et arménien en promouvant un séparatisme destructeur sur le territoire azerbaïdjanais.
Emmanuel Macron a annoncé lors de sa réélection à la présidence que la question environnementale serait l’une de ses priorités. À cet égard, l’utilisation des opportunités de la France pour arrêter l’écocide commis par les Arméniens dans les territoires azerbaïdjanais, où le contingent russe de maintien de la paix est temporairement déployé, est pleinement conforme à la politique du gouvernement français.
Nous gardons l’espoir que la France restera fidèle aux principes déclarés prioritaires, ainsi qu’aux valeurs universelles comme l’égalité et la laïcité. Comme le disent les Français, « l’espoir meurt en dernier, l’espoir fait vivre ». Nous sommes d’accord, nous aussi, avec le défi de la fameuse lettre adressée à Emmanuel Macron par des hommes politiques français : « Le président de la République peut prouver à tous nos compatriotes que la France est libre ». Nous aussi, nous croyons que le président français soutiendra, en donnant la priorité aux intérêts de la France, les efforts de l’Azerbaïdjan attaché aux valeurs laïques, tolérantes et multiculturelles, en faveur de la justice et de la paix dans la région, et non à la communauté arménienne et aux hommes politiques sous son influence.
En conclusion, nous voudrions rappeler une fois de plus qu’il n’y a pas de justice imparfaite. Les doubles standards auxquels nous sommes confrontés portent atteinte aux normes et principes du droit international. La France porte également la responsabilité de respecter et de suivre les normes et principes généralement reconnus du droit international.

Signataires :
1. Ferhad Bedelbeyli – pianiste, recteur de l’Académie de musique de Bakou ;
2. Mensoum Ibrahimov – Artiste du peuple, professeur ;
3. Ilgar Oroudjov – Docteur en physique et mathématiques, président de l'Association azerbaïdjanaise des jeunes scientifiques, boursiers de thèse et étudiants en master ;
4. Azer Allahverenov – docteur en philosophie, Président de l’Association des initiatives de migration eurasiennes ;
5. Zaour Ibrahimov - Président du Centre de recherche économique sociale « Prioritet » ;
6. Israïl Isganderov - docteur en physique et mathématiques, président de l’Association de soutien au développement social « Umid » ;
7. Noureddine Mehdiyev - Président de l’Association de la jeunesse « Virtual Qarabag » ;
8. Gunel Safarova - présidente de l’Association de recherche et développement « Vetendaş » ;
9. Sebouhi Abdoullaïev - Docteur en mathématiques, président de l'Association de soutien au développement social et intellectuel de la jeunesse « ELM » ;
10. Chahla Naghiyeva - Docteur en philologie, présidente de l’Association des relations culturelles « Sönmez Meşel » ;
11. Ramil Isganderli - Président de l’Association d’analyse et de recherche juridiques ;
12. Chelalé Hassanova - docteur en philologie, professeur, présidente de l'Association pour le développement des relations publiques ;
13. Nuchabé Mammadova - docteur en histoire, présidente de l’Association publique « Alliance pour le dialogue international et le développement » ;
14. Chemistan Alizamanly - président de l’Association « Soutien à la propagation du patriotisme » ;
15. Fakhreddin Hassanzadé - directeur exécutif de l’Association du Centre d’éducation pour la jeunesse ;
16. Azer Garib - président de l’Association des blogueurs touristiques d'Azerbaïdjan ;
17. Adnan Husseyn - fondateur du projet « re:Azerbaycan » ;
18. Meleyké Alizadé - docteur en histoire, présidente de l’Association « Centre régional des femmes de Gandja » ;
19. Raouf Zeyni - président du Forum national des ONG ;
20. Oumoud Mirzeïev - directeur du Fonds international eurasien pour la presse :
21. Novela Djafarova - présidente de l’Association pour la protection des droits des femmes azerbaïdjanaises D. Aliyeva ;
22. Mayis Aliyev - docteur en droit, président de l’Association de recherche sur les droits sociaux ;
23. Youssif Aghaïev - docteur en philologie, président du Centre de coordination de la jeunesse « Dostlug » ;
24. Elvin Talychynski - docteur en sciences politiques, président de l’Association pour la protection des valeurs morales nationales « Voix du peuple » ;
25. Eyyoub Karimli - docteur en économie, président de l’Association pour l’aide à la recherche économique et sociale ;
26. Eltchin Mirzébeyli - président de l’Association « Ecole de l’art oratoire de Bakou » ;
27. Seltenet Godjamanly - président de l’Association pour la protection des droits de l'homme et de la légalité ;
28. Séadet Benenyarli - présidente du Bureau national de l’Association internationale des droits de l’homme » ;
29. Ali Taghiyev - président de l’Erasmus Student Network Azerbaïdjan ;
30. Mirali Husseynov - président de l'Association « Apprendre la démocratie » ;
31. Fikret Youssifov – professeur, docteur en sciences économiques, président de l’Association « Recherches économiques internationales Ekonomiks » ;
32. Muchvig Alesguerli - président de l'Association « Soutien aux initiatives innovantes dans les médias » ;
33. Faïg Ismaïlov - président de l'Association « Organisation pour la protection des monuments historico-culturels dans les territoires azerbaïdjanais occupés »;
34. Anar Khalilov - président de l’Association « Développement sain et sensibilisation » ;
35. Azərbaycan-Amerika Gəncləri ictimai birliyinin sədri, Vugar Ahmadov – président de l’Association de la Jeunesse azerbaïdjano-américaine »;
36. Aïaz Mirzeïev – président de l’Association « Réseau des journalistes d’Azerbaïdjan »;
37. Telman Gassymov – président de l’Association « Recherches scientifiques » ;
38. Vali Alibeyov - président de l’Association « Centre des technologies politiques » ;
39. Mehri Khanbabaïeva – docteur en philosophie, Association des historiens azerbaïdjanais ;
40. Metanet Asguerqizi – présidente de l’Association « Soutien aux familles de soldats » ;
41. Samir Adygözelov – président de l’Association « Centre de recherche scientifique sur les processus socio-politiques et les relations internationales » ;
42. Khatira Valiyeva – présidente de l’Association du soutien aux déplacés internes « Khankendi » ;
43. Aïdyn Ebilov – président de l’Association « Nouveaux écrivains et artistes » ;
44. Mehriban Zeynalova – présidente de l’Association de l’aide aux femmes « Monde propre »;
45. Iradé Rzazadé – présidente de l’Association « Pour le bien-être social des citoyens » ;
46. Ahmad Abbasbeyli – président de l’Association « Développement de la société et de la relation citoyen » ;
47. Chahriyar Medjidov – président de l’Association « Centre de l’intégration européenne » ;
48. Rassoul Djafarov - président de l’Association « Club des droits de l’homme de Bakou »;
49. Fariz Khalili – président de l’Association d’aide à l’apprentissage du patrimoine culturel « Miras » ;
50. Farid Chahbazly – président de l’Association « Jeunes réformistes » ;
51. Etibar Mammadov – président de l’Association « Promotion de la culture et des traditions nationales » ;
52. Rahilé Mehtiyeva – présidente de l’Association « Développement socio-économique et environnemental » ;
53. Elman Djafarli – président de l’Association de sensibilisation à l’environnement « Monde vert » ;
54. Vussalé Husseynli – présidente de l’Association « Femmes réformistes et innovations » ;
55. Rachad Aliyev – président de l’ICOMOS Azerbaïdjan.

Societe 2022-12-29 19:20:00