L’Organisation des Nations Unies reste le meilleur cadre pour une solution au Mali et dans le Sahel
Bakou, 19 octobre, AZERTAC
Après la mort de quatre Casques bleus lundi au Mali, le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays a déploré une recrudescence des attaques des groupes terroristes, qui, malgré les progrès accomplis par la Mission des Nations Unies sur place, dépassent pour l’instant les moyens dévolus au maintien de la paix et pèsent lourdement sur la situation humanitaire.
Peu avant une réunion du Conseil de sécurité sur la question du Mali mardi, le Secrétaire général de l’ONU a également condamné fermement l’attaque perpétrée la veille avec un engin explosif improvisé contre une patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tessalit, dans la région de Kidal, qui a entraîné la mort de quatre Casques bleus tchadiens.
António Guterres a rappelé que les attaques visant les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international et a encouragé les autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque afin qu'ils soient rapidement traduits en justice.
Ces quatre soldats morts, et les deux autres blessés, s’ajoutent « aux nombreux Maliens, membres des Nations Unies et des services internationaux ainsi qu’aux innombrables civils qui ont payé le prix ultime dans notre effort collectif pour la paix », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, El-Ghassim Wane, en s’adressant au Conseil de sécurité, lors d’une réunion à laquelle participait le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
Le Représentant spécial a aussi vu dans cet attentat « un rappel brutal du fait que la communauté internationale et les Maliens sont tous dans le même bateau ». « Nous ne pouvons gagner cette bataille qu’ensemble et l’ONU, malgré les limites inhérentes au maintien de la paix, offre le meilleur cadre pour parvenir à une paix durable au Mali et dans l’ensemble du Sahel », a-t-il dit.
La mission de l’ONU a ainsi organisé 13 formations aux droits de l’homme destinées aux forces de sécurité et commencé en février 2022 un projet d’intégration des standards relatifs aux droits de l’homme dans la conduite des opérations militaires et dans la formation du personnel de défense au Mali.
Le Représentant spécial a néanmoins déploré l'effet négatif des conditions de sécurité sur la situation humanitaire. Le nombre de déplacés internes est passé de 350.000 à plus de 422.000 dans le centre et le nord du pays, tandis que plus de 175.000 réfugiés maliens se trouvent toujours dans les pays voisins. Plus de 1,8 million de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire. Ce chiffre pourrait atteindre 2,3 millions d’ici novembre 2022. Plus de 1,2 million d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë. (ONU)
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