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Réglage

Le 16 septembre – Journée internationale de la protection de la couche d’ozone

Bakou, 16 septembre, AZERTAC

La couche d'ozone se trouve dans la haute atmosphère terrestre et nous protège contre les rayonnements ultraviolets du soleil, nocifs pour les êtres vivants.
L’abandon progressif des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a non seulement aidé à protéger la couche d’ozone pour les générations actuelles et futures mais a également contribué aux efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux changements climatiques, indique le site web de l’ONU.

Le protocole de Montréal à 35 ans : une coopération mondiale pour protéger la vie sur terre
Le Protocole de Montréal, initialement un accord multilatéral international sur l'environnement, a permis de protéger depuis son adoption la couche d'ozone, ce qui en fait l'un des accords environnementaux les plus positifs jusqu’à présent.
L'humanité a créé un trou dans son bouclier protecteur, l'ozone. Ce trou, causé par les gaz appauvrissant la couche d'ozone (SAO) sont utilisés dans les aérosols et les systèmes de refroidissement (tels que les réfrigérateurs et les climatiseurs), menace et endommage la vie sur Terre. Grâce aux efforts concertés déployés à l’échelle mondiale, le trou dans la couche d'ozone est en voie de guérison. L’élimination de milliards de centaines de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone ont un impact bénéfique pour la santé et pour le climat.
À l'occasion de la Journée de l'ozone, nous célébrerons les 35 ans du traité et nous évoquerons la manière dont le protocole de Montréal a mis fin à l'une des plus grandes menaces auxquelles l'humanité tout entière ait jamais été confrontée : l'appauvrissement de la couche d'ozone. Lorsque le monde a découvert que les gaz appauvrissant la couche d'ozone utilisés dans les aérosols et les systèmes de refroidissement créaient un trou dans le ciel, les pays se sont unis. Ils ont montré que le multilatéralisme et une coopération mondiale efficace fonctionnaient et ils ont éliminé progressivement ces gaz. Aujourd'hui, la couche d'ozone se reconstitue, ce qui lui permet à nouveau de protéger l'humanité des rayons ultraviolets du soleil.

Historique
Un certain nombre de produits chimiques couramment utilisés sont extrêmement nocifs pour la couche d'ozone. Les halocarbures sont des produits chimiques dans lesquels un ou plusieurs atomes de carbone sont liés à un ou plusieurs atomes d'halogène (fluor, chlore, brome ou iode). Les halocarbures contenant du brome ont généralement un potentiel d'appauvrissement de l'ozone (PAO) beaucoup plus élevé que ceux contenant du chlore. Les substances chimiques artificielles qui ont engendré les plus grandes quantités de chlore et de brome responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone sont le bromure de méthyle, le méthyle chloroforme, le tétrachlorure de carbone et certaines familles de produits chimiques comme les halons, les chlorofluorocarbones (CFC) et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC).

Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone
La confirmation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone a conduit la communauté internationale à établir un mécanisme de coopération, formalisé dans la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone. Cette Convention a été adoptée en 1985 et est entrée en vigueur le 22 septembre 1988. En 2009, elle est devenue la première Convention à être universellement ratifiée.

Protocole de Montréal
Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a été conçu pour réduire la production et la consommation des substances nocives à la couche d’ozone en réduisant leur quantité dans l’atmosphère.
Ce Protocole est structuré autour de plusieurs groupes de substances chimiques appauvrissant la couche d'ozone. Ces groupes sont classés par famille chimique et énumérés dans les annexes au texte du Protocole. Le texte requiert le contrôle de près de 100 produits chimiques dans plusieurs catégories. Pour chaque groupe, le traité fixe un calendrier d'élimination progressive de la production et de la consommation des substances concernées.
Le Protocole retient certaines exceptions pour des besoins essentiels et en l'absence de substituts acceptables, tels que les inhalateurs-doseurs (MDI) couramment utilisés pour traiter l'asthme et d'autres problèmes respiratoires, ou encore les systèmes d'extinction d'incendie par halon, utilisés dans les sous-marins et les aéronefs.

Mise en œuvre
La mise en œuvre du Protocole de Montréal a bien progressé aussi bien dans les pays développés que ceux en développement. Tous les calendriers ont été respectées dans la plupart des cas, certains même avant la date prévue. Compte tenu des progrès constants réalisés dans le cadre du Protocole, l'ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan déclarait en 2003 que ce texte était « peut-être l'accord international le plus réussi à ce jour » - un point de vue largement partagé au sein de la communauté internationale.
L'attention s'est portée en premier lieu sur les produits chimiques à fort potentiel de destruction de la couche d'ozone, notamment les CFC et les halons. Le calendrier d'élimination des HCFC a été plus détendue raison de la baisse de leur potentiel appauvrissement de l'ozone et parce qu'ils ont également été utilisés comme substituts de transition pour les CFC. Le calendrier d'élimination des HCFC a été introduit en 1992 pour les pays développés et en développement, celui-ci avec un gel en 2015, et l'élimination finale en 2030 dans les pays développés et 2040 dans les pays en développement.

Ratification universelle
Le 16 septembre 2009, la convention de Vienne et le Protocole de Montréal devenaient les premiers traités à atteindre l'objectif d'une ratification universelle.

Amendement de Kigali
Le 15 octobre 2016, les 197 États signataires du Protocole de Montréal, réunis à Kigali, au Rwanda, pour le 28e sommet des parties au protocole, ont abouti à un accord historique dans lequel ils promettent de mettre fin d'ici à 2050 aux hydrofluorocarbures, principalement utilisés comme réfrigérants dans les climatiseurs et les réfrigérateurs.

Monde 2022-09-16 17:23:00