Bakou, 15 septembre, AZERTAC Protéger la liberté de la presse, c'est protéger la démocratieAlors que la crise du COVID-19 a provoqué des défis majeurs à l'échelle mondiale, un nouveau bouleversement en Europe rappelle que nos principes démocratiques sont constamment menacés. En fait, maintenant plus que jamais, la démocratie recule, l'espace civique se rétrécit. La méfiance, la mésinformation et la désinformation augmentent tandis que les menaces à la liberté des journalistes et des travailleurs des médias se multiplient de jour en jour.Cette année, la Journée internationale de la démocratie se concentrera sur l'importance de la liberté de la presse pour la paix, la démocratie et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).Des médias libres, indépendants et pluralistes, capables d'informer le public sur des questions d'intérêt public sont un élément clé de la démocratie. Cela permet au public de prendre des décisions informées et tenir les gouvernements responsables de leurs décisions. Quand la liberté des médias est menacée, le flux d'information peut être faussé, étouffé ou complètement interrompu. De plus en plus, les journalistes dans le monde entier font face à des limitations dans leur capacité à travailler librement, ce qui a un impact important sur les droits fondamentaux, la démocratie et le développement.Dans son message à l'occasion de cette Journée, le Secrétaire général António Guterres insiste sur le fait que la démocratie ne peut pas survivre sans la liberté d'expression et sans presse libre. Événements 2022Pour la célébration de la Journée internationale de la démocratie, le Bureau des Nations Unies pour les partenariats s'associe avec le Fonds des Nations Unies pour la démocratie pour organiser une discussion sur les Objectifs de développement durable, et qui permettra de montrer comment la protection des médias est un élément crucial d'une démocratie saine. Cette rencontre proposera de discuter des solutions pour la réalisation de l'ODD 16 - Paix, justice et institutions efficaces. Vous pouvez contribuer à ce travail en partageant la réunion du 15 septembre et en sensibilisant à l'importance de la protection de la liberté des médias dans le monde. Une liberté de la presse en déclinL'UNESCO rapporte que 85% de la population mondiale a connu un recul de la liberté de la presse au niveau national au cours des cinq dernières années.D'une façon générale, les médias doivent faire face à des attaques de plus en plus nombreuses, en ligne et hors ligne : des détentions plus fréquentes de journalistes ; l'utilisation à outrance des lois anti-diffamation ou de la cybersécurité ; la multiplication des procès-bâillon contre la participation publique et des technologies de surveillance. La crise du COVID-19 a également montré à quel point il est devenu plus critique que jamais pour les médias de recueillir et d'évaluer les faits et de lutter contre la désinformation. Il est tout aussi essentiel d'assurer la sûreté et la sécurité en ligne.Les femmes journalistes sont particulièrement ciblées. L'UNESCO le Centre international pour les journalistes (ICFJ) ont conclu que 73% des 714 femmes s'identifiant comme journalistes dans 125 pays ont rapporté avoir été victimes de violences en ligne quand elles faisaient leur travail.Les tentatives de museler la presse deviennent de plus en plus flagrantes et les journalistes payent souvent un lourd tribut. Entre 2016 et la fin de 2021, l'UNESCO a enregistré la mort de 455 journalistes, qui ont été tués pendant ou pour leur travail.Dans le document « Notre programme commun », le Secrétaire général a insisté sur l'importance de la société civile pour la réalisation des Objectifs de développement durable. La société civile est essentielle pour garantir des médias libres, indépendants et pluralistes. De la Gambie à l'Ukraine et de la Tunisie au Sri Lanka, les organisations de la société civile ont rédigé des cadres juridiques pour l'accès à l'information ; pour lutter contre les discours de haine et soutenir le journalisme citoyen local ; pour combattre la mésinformation et la désinformation ; et pour soutenir les droits des médias.Cette année parque aussi le 10e anniversaire du Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'immunité. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour renforcer sa mise en œuvre en tant que cadre de coordination multipartite pour protéger les journalistes et lutter contre l'impunité. Dans son message à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exhorté les gouvernements, les organisations médiatiques et les entreprises technologiques du monde entier à soutenir le travail des médias pour dire la vérité au pouvoir, exposer les mensonges et construire des institutions et des sociétés fortes et résilientes.