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Réglage

30 ans s’écoulent de la tragédie du 20 Janvier

Bakou, 20 janvier, AZERTAC

Les années passent, les générations changent, les événements qui se sont déroulés dans la vie d’un peuple deviennent historiques. Certains sont oubliés, d’autres restent gravés dans les mémoires. L’un des événements gravés dans la mémoire sanglante du peuple azerbaïdjanais, c’est la tragédie du 20 janvier. Le 20 janvier 1990 a été la page la plus tragique, mais aussi celle de patriotisme dans l’histoire du peuple azerbaïdjanais. Cette date a également été un point tournant dans la vie du peuple azerbaïdjanais.
30 ans nous séparent de ces jours. A mesure que le temps passe, nous comprenons plus clairement la place de cet événement dans notre histoire. Le 20 janvier est appelé très justement la page sanglante et glorieuse de l’histoire de l’Azerbaïdjan. Ces événements ont laissé des traces indélébiles dans la mémoire des témoins. Bien que 30 ans se soient écoulés, on les rappelle comme si ces événements se déroulent aujourd’hui : Bakou agité, des balles illuminant l’obscurité de la nuit, le bruit des chars et des véhicules blindés, des cadavres gisant dans les rues, les hôpitaux pleins de blessés...
D’autres témoins de ces jours sanglants sont les photos. Des centaines de photos illustrant l’ampleur de la tragédie du 20 Janvier, le massacre du peuple azerbaïdjanais ont été collectées dans les archives de l’AZERTAC. Il est impossible de regarder sans émotion ces photos en noir et blanc même 30 ans après.

A la veille du drame

Le 20 janvier n’est pas la tragédie d’un seul jour, ni d’un mois. Cette tragédie était liée aux événements survenus dans la région du Haut-Karabagh de l’Azerbaïdjan vers la fin des années 1980. Le soutien de Moscou au séparatisme arménien, l’incompétence du gouvernement local, sa position contre les intérêts nationaux avaient irrité le peuple et provoqué une grande vague de protestation.
Les dirigeants de l’empire ont commencé à prendre des mesures afin de disperser les manifestations et réprimer le mouvement populaire. Des chars et des soldats blonds ont commencé à apparaître pour la première fois dans les rues de la capitale azerbaïdjanaise. Mais le peuple n’a pas quitté la place centrale. Dans la nuit du 4 au 5 décembre 1988, le gouvernement central a donné l’ordre de disperser par la force les manifestations. Des forces militaires sont entrées dans la place centrale de Bakou, plusieurs personnes ont été emprisonnées.

Le jour du 20 Janvier

Le 20 janvier 1990, à 00h00, heure locale. Les unités militaires stationnées quelques jours avant autour de Bakou sont entrées dans la ville en 5 directions. Les chars et les véhicules blindés détruisaient les barricades, les soldats tiraient sur les civils, même sur les ambulances et les maisons.

Les statistiques sanglantes de cette nuit :
147 personnes tuées ;
744 personnes blessées ;
841 personnes illégalement arrêtées.
25 femmes et 20 enfants figuraient parmi les blessés. Certains d’entre eux sont devenus handicapés.
Selon son ampleur, sa nature et son essence, la tragédie du 20 Janvier était le plus terrible crime que les autorités de l’URSS avaient commis après la Seconde Guerre mondiale.

Les funérailles des victimes

La capitale azerbaïdjanaise n’a jamais vu une foule aussi grande dans son histoire. Les photos prises depuis le toit de l’hôtel à proximité de la place centrale le confirment.
Il existe toujours des moments tragiques, ainsi que des pages patriotiques dans l’histoire de chaque peuple.

L’Allée des Martyrs

En janvier 1990, une nouvelle adresse a été ajoutée sur la carte de Bakou. C’était l’Allée des Martyrs. Il y a déjà 30 ans, l’Allée des Martyrs est devenue un lieu sacré.
Ils ont sacrifié leur vie pour la liberté de la Patrie. La mémoire des fils et des filles héroïques de la Patrie qui ont perdu la vie lors des événements du janvier 1990 est vénérée par tous les Azerbaïdjanais.

le 20 janvier 2020-01-20 10:11:00